TRAITEMENT DE LA DOULEUR : extraits de piment rouge et cannabis médical

Nous publions sur ce blog un extrait de l’interview par le site vidal.fr du Pr Alain Serrie, chef du Service de Médecine de la douleur – Médecine palliative de l’hôpital Lariboisière (Paris).
le Pr Serrie rappelle quelles sont les normes d’utilisation des antalgiques en pratique médicale et donne un aperçu sur quelques nouveautés dont certains extraits de plantes médicinales qui ont été soit oubliés soit plus ou moins interdits.

<<VIDAL : En termes d’innovation, de nouvelles molécules, où en sommes-nous ?
Alain Serrie : Le QUTENZA, récemment commercialisé, est une véritable innovation : il s’agit de patchs contenant de la capsaïcine (principal composé du piment rouge), appliqués en cas de  douleurs neuropathiques périphériques. La capsaïcine permet une dégranulation, une désexcitation des vésicules produisant des substances nociceptives : les nocicepteurs cutanés deviennent moins sensibles à divers stimuli, ce qui réalise une sorte de désensibilisation, une moindre sensibilité des nerfs cutanés et donc un soulagement de la douleur ressentie.

L’application de tels patchs sur les zones douloureuses, en hôpital de jour, pendant 45 minutes à 1 heure, peut donner des résultats positifs pendant 3 mois. Cela marcherait pour 1 patient sur 2 , il s’agit donc d’une véritable innovation technologique. Par contre, c’est à peu près tout, le reste ( sous-entendu des antalgiques est déjà connu), ce sont les modes d’administration qui changent.

VIDAL : Et qu’en est-il de l’éventuelle utilité du cannabis thérapeutique ?
Alain Serrie : Le cannabis thérapeutique est disponible sous 2 formes, le SATIVEX (delta-9-tétrahydrocannabinol/cannabidiol) et le MARINOL (dronabinol) [NDLR de Vidal: le MARINOL peut être prescrit par les médecins hospitaliers en faisant une demande d’Autorisation temporaire d’utilisation nominative à l’ANSM ; le SATIVEX a obtenu une AMM en France en janvier 2014 pour les symptômes liés à une spasticité modérée à sévère dans le cadre d’une sclérose en plaques, mais n’est toujours pas commercialisé, faute d’accord sur le prix de vente entre les autorités de santé et le laboratoire Almirall].

Ce sont des substances intéressantes, mais  dont l’utilisation doit être encadrée, sans banalisation. Il faudrait aussi laisser la liberté aux structures antidouleurs de pouvoir les proposer dans des douleurs neuropathiques rebelles.
Il faut savoir qu’encore aujourd’hui, il y a des patients qui mettent fin à leur vie parce que l’on n’arrive pas à traiter leurs douleurs neuropathiques centrales…

Dans des douleurs extrêmes, principalement neuropathiques, pour lesquelles les opioïdes sont peu efficaces, ne pas donner d’autres substances qui ont quand même fait preuve, dans la littérature, d’une certaine efficacité, représente une perte de chances pour les patients.>>
pour plus d’informations
http://www.vidal.fr/actualites/15868/retraits_limitations_innovations_quelle_antalgie_en_2015_interview_du_pr_alain_serrie_1ere_partie/#SZQ3HVmTgt7TMa8Z.99

Publié dans médicaments, plantes médicinales | Marqué avec , , , , | Laisser un commentaire

RESVERATROL, VIN, RENOUEE DU JAPON, « A TOUS MAUX », MEMOIRE, VIEILLISSEMENT, ANTI-OXYDANTS

Le RESVERATROL est un composé phénolique présent en petite quantité dans certains végétaux.


Il est plus connu depuis qu’on lui a attribué un rôle important dans ce que les anglo-saxons définissent comme le « paradoxe français » : nourriture riche en lipides mais faible taux(relatif)d’accidents cardiovasculaires (angine de poitrine, infarctus du myocarde) chez des gens qui consomment régulièrement du vin rouge.
Le resvératrol est synthétisé par la vigne en cas d’atteinte du raisin par une infection fongique (champignons) ou de stress hydrique (sécheresse).
Ce composé est surtout présent dans la peau du raisin et dans les enveloppes des pépins.
Les cépages à raisin coloré comme le pinot noir (vin de Bourgogne), les cépages du Languedoc Roussillon ( grenache, mourvèdre) et du Bordelais (merlot) peuvent en contenir une quantité suffisante pour qu’elle se retrouve dans le vin (rouge).
Les vins blancs en contiennent peu car dans le processus de vinification en « blancs » le contact entre le jus et les enveloppes du raisin est très court.

Beaucoup d’autres plantes ou fruit en contiennent notamment les mures du murier, les canneberges, les fèves de cacao (chocolat) et deux plantes exotiques : la renouée du Japon et l’ Alpinia zerumbet (« à tous maux  » aux Antilles)


Le RESVERATROL PROTECTEUR DES TISSUS , ANTI-OXYDANT, ANTI-INFLAMMATOIRE et favorisant la micro-circulation sanguine cérébrale


Le vin contient de nombreux composés connus pour leur capacité à neutraliser les radicaux libres : tanins, anthocyanosides (qui donnent la couleur rouge au vin) et autres polyphénols.
Mais des études en laboratoire font penser que le resvératrol possède aussi un rôle important dans la protection des tissus contre les agressions physico-chimiques des radicaux libres.
Le resvératrol pourrait également agir à la manière de l’aspirine (en empêchant l’agrégation de plaquettes sanguines donc les thromboses et les infarctus qui leur font suite) ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (comme le diclofenac ou l’ibuprofène) en réduisant l’action enzymatique COX-2.
Tout cela favorise la protection des tissus, ralentit leur VEILLISSEMENT et peut même contribuer à éviter la transformation cancéreuse des cellules dont l’ADN peut se détériorer suite à l’action des radicaux libres.

Les cellules de la peau (épiderme et derme) peuvent bénéficier de son action car elles font partie des tissus fragiles , en-effet les rayons UV produisent des radicaux libres et altérent directement l’ADN cellulaire.
Des études récentes montrent qu’un apport régulier en resvératrol améliore la MEMOIRE, permet de meilleurs performances intellectuelles surtout chez les personnes âgées et ralentit peut-être le développement ou les effets de la MALADIE d’ALZHEIMER.

Le resvératrol passe facilement la barrière intestinale et se retrouve dans le sang et les tissus, il est transformé par le foie (sulfaté ou glucuro conjugué) et éliminé dans les urines sous la forme conjuguée.

OU TROUVER LE RESVERATROL : LE VIN, LA RENOUEE DU JAPON, L' »A TOUS MAUX » des ANTILLES


Comme nous l’avons vu plus haut, il existe en quantité suffisante dans le vin rouge pour qu’une consommation régulière (mais modérée) de vin rouge (des cépages cités de préférence) assure un apport significatif de resvératrol. D’autre polyphénols présents dans le vin rouge associent leurs effet protecteurs à celui du resvératrol.

La renouée du Japon, Fallopia japonica, est une plante des pays tempérés originaire d’Asie et introduite en Europe comme plante décorative.
Elle est maintenant considérée comme très invasive.
La renouée du Japon peut se développer sur des terrains qui contiennent des quantités « toxiques » de métaux (notamment en aluminium et fer) : friches industrielles, voies ferrées.
C’est une plante alimentaire (on en consomme les jeunes pousses) et médicinale en Asie mais elle doit provenir de terrains non pollués.
Son rhizome frais contient environ 200mg par kg de resvératrol , c’est de là qu’on l’extrait dans l’industrie des compléments alimentaires.
On utilise le rhizome séché en infusion c’est un « thé médicinal » classique en Chine et au Japon pour prévenir les maladies cardiovasculaires et comme anti-inflammatoire.

L' »à tous maux » des Antilles  ou Alpinia zerumbet est une jolie plante décorative, de la famille du gingembre et du curcuma, originaire également d’Asie et très apréciée également comme plante médicinale aux Antilles (surtout en Martinique).
C’est la plante du « rhume », des « grippes » et des troubles digestifs banaux (aérocolie, flatulence).
Elle est également diurétique et légèrement hypotensive. Les feuilles de cette plante contiennent de l’huile essentielle et des polyphénols dont le resvératrol.
La façon la plus simple de l’utiliser est la tisane, antigrippale, diurétique, hypotensive digestive et contre le vieillissement, « à tous maux » en quelque sorte!


http://www.vidal.fr/actualites/14987/le_resveratrol_extrait_de_la_peau_du_raisin_noir_pourrait_il_etre_benefique_pour_la_memoire_des_plus_ages/

Publié dans compléments alimentaires, diététique, grippe, Non classé, plantes médicinales | Marqué avec , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

CIGARETTE ELECTRONIQUE VAPOTEUSE SEVRAGE DU TABAC

Depuis 2009-2010 une petite « révolution » dans la consommation des dérivés du tabac accompagne la mondialisation et la banalisation de l’usage de la cigarette électronique.
Je n’entre pas dans les détails techniques de cette invention que l’on trouve bien expliqués sur les sites de vente de « vapoteuse » ou sur « wikipedia ».

Peut-on se libérer de la cigarette et de la toxicomanie tabagique à l’aide de cette cigarette électronique ?

En pratique on s’aperçoit que des personnes qui ont abandonné le sevrage tabagique pour des raisons de coût ou d’inefficacité ou de trop grande brutalité du sevrage arrivent à abaisser considérablement voir totalement leur consommation de cigarettes grâce à cette cigarette électronique.
Reste à voir, dans les années à venir et en analysant des données épidémiologiques, si l’addiction à la cigarette est remplacée par celle à la vapoteuse ou si le sevrage devient total et réussi sur le plan psychique et physique.


Quels sont les conséquences sur la santé de l’usage de la vapoteuse ?

Les ingrédients « consommables » de la cigarette électronique sont : le liquide qui se vaporise (propylène glycol ou glycérol ou les deux en proportions variées), la nicotine et des additifs donnant de l’arôme.

Glycérol (= glycérine végétale) et propylène glycol ne sont pas considérés comme toxiques ou nocifs pour la santé, mais le fait de les chauffer pour les vaporiser peut libérer dans une « vapoteuse » mal réglée ou de mauvaise fabrication, des composés toxiques, irritants voir cancérigènes comme l’acroléine (température au-delà de 250°).

La nicotine dont les concentrations varient entre 0 mg et 24 mg  (voir plus) par ml peut présenter un risque d’empoisonnement pour quelqu’un (un enfant) qui avalerait le liquide sirupeux et un peu sucré de la vapoteuse.

Les additifs d’arôme sont des substances chimiques dont la formule et le devenir après chauffage restent mystérieux.
La majorité des « vapoteurs(euses) » ne se plaignent pas d’effets secondaires, à part une sécheresse buccale ou une irritation de la langue.

Bronchite, toux et vapoteuse

Dans certains cas , en général au bout de 2 à 4 semaines, on peut observer l’apparition d’une toux sèche irritative, qui peut se transformer en toux grasse surtout chez les personnes aux bronches déjà fragilisées par une tabagie ancienne.
Les commerçants de cigarettes électroniques minimisent le problème et essaient de convaincre leurs clients y compris par l’intermédiaire des blogs dédiés qu’il s’agit juste d’une réadaptation du système respiratoire, que les cellules ciliées de la muqueuse bronchique sont réactivées et fabriquent plus de mucus et qu’il faut persévérer.
Dans certains cas c’est peut-être vrai, néanmoins j’ai pu observer des « bronchites »de vapoteuses non résolutives spontanément même après arrêt du vapotage et pouvant nécessiter un traitement antibiotique pour les assécher.

Pour moi il s’agit d’une véritable intolérance à certains composés du liquide de la cigarette électronique ou du liquide après chauffage.

Parfois le problème diminue quand on change de fournisseur de liquide de vapotage, ou que l’on fabrique soit-même ce liquide à partir de glycérine végétale (VG) ou de propylène glygol (PG) (d’origine européenne) en variant les pourcentages de ces produits, et en éliminant complètement les arômes qui pourraient être allergisants.


Conduite du sevrage tabagique avec la cigarette électronique

On commence par l’utilisation d’un liquide de vapotage concentré en nicotine ( 12 mg par ml par exemple) et quand le besoin de fumer des cigarettes traditionnelles s’estompe, on passe à un liquide moins concentré en nicotine ( 6 mg) voir sans nicotine.
Le sevrage est beaucoup plus souple et adaptable à chaque cas particulier, et l’on peut continuer à vapoter sans nicotine , la gestualité du fumeur est toujours là et suffit en général, l’étape suivante moins douloureuse sera l’abandon de la « vapoteuse ».

Publié dans compléments alimentaires, médicaments, plantes médicinales, plantes utiles | Marqué avec , , , | Laisser un commentaire

PLANTES ET REGIME AMAIGRISSANT : LA NOIX DE BANCOUL, LES PLANTES ET LA DIGESTION DES LIPIDES

L’obésité et le surpoids sont en augmentation constante dans l’ensemble du monde y compris dans des pays où la dénutrition est chronique.
En cause, l’augmentation du pouvoir d’achat moyen, la baisse du prix des aliments de base,la facilité grâce aux industries alimentaires à se procurer des corps gras d’origine animale ou végétale et des matières sucrées.

Il est bien connu maintenant par de nombreuses enquêtes épidémiologiques que le surpoids et l’obésité s’accompagnent d’une augmentation importante des maladies dégénératives que sont le diabète de type 2, les troubles des lipides sanguins avec les troubles cardio-vasculaires qui leur sont associés et certains cancers (sans parler de l’atteinte des articulations des genoux ou des hanches).

Il est difficile de maigrir, la graisse emmagasinée par le corps s’élimine très lentement, nous sommes génétiquement programmés pour économiser nos réserves!.
« Les régimes amaigrissants » garantis et faciles n’existent pas. Il faut donc être prudent quand on se lance dans un régime amaigrissant aux résultats promis en quelques jours ou semaines.
Certains sont basés sur l’utilisation de plantes légèrement toxiques comme la noix de bancoul par exemple.

LA NOIX DE BANCOUL POUR MAIGRIR, ATTENTION DANGER!!

La noix de bancoul est le fruit d’un arbre originaire du sud-est asiatique, Aleurites moluccana, présent maintenant dans tous les pays tropicaux.
L’amande de la noix de bancoul, très riche en lipides, est comestible en petite quantité après  avoir été grillée ce qui élimine une partie des composés toxiques qu’elle contient.
L’huile de noix de bancoul est surtout employée dans l’industrie (un peu comme l’huile de lin) ou comme cosmétique.

Certains sites internet proposent la noix de bancoul fraiche comme un régime amaigrissant miracle.
En fait cette noix dont on ne consomme qu’un petite fraction par jour est très irritante pour l’intestin , laxative, parfois elle induit une diarrhée.
Le danger principal est la confusion qui s’est faite plusieurs fois entre ces noix de bancoul et une autre amande beaucoup plus dangereuse, celle du laurier jaune, Thevetia neriifolia = Thevetia peruviana.
Plusieurs femmes ont été fortement intoxiquées et ce régime amaigrissant avec des noix de bancoul mélangées aux amandes du laurier jaune les a conduit à l’hôpital en urgence (risque d’arrêt cardiaque).
La vente des noix de bancoul pour régime amaigrissant est donc maintenant interdite dans de nombreux pays.

LES PLANTES PEUVENT AGIR SUR LA DIGESTION DES CORPS GRAS

Les plantes contiennent des composés capables d’agir sur la digestion des graisses. Certaines plantes facilitent l’action des lipases digestives d’autre au contraire diminuent ou contrarient l’action de de ces enzymes sécrétées dans l’estomac et surtout dans l’intestin.
Ces lipases séparent les différentes parties des corps gras des aliments (exemple : glycérol et acides gras) permettant ainsi leur absorption par l’organisme.
Les plantes qui diminuent l’action des lipases digestives son intéressantes pour aider à perdre du poids et en cas de troubles de lipides sanguin (cholestérol et triglycérides trop élevés).

Les plantes qui favorisent la digestion des graisses aident la digestion mais peuvent également faciliter l’embonpoint.

Quelques exemple de plantes « anti-lipase » et leur pourcentage d’inhibition de l’enzyme digestif:

Aleurites moluccana , le bancoulier, (feuilles) : 100 %
Allium cepa, le bulbe d’oignon (entier) : 73,5 %
Allium sativum , la gousse d’ail : 44,6 %
Anacardium occidentale , feuilles d’anacardier(arbre à cajou) : 88,7 %
Averrhoa carambola , la carambole (fruit tropical) 100 %, les feuilles 94,8 %
Azadirachta indica (le neem) feuilles : 93,8 %
Brassica oleracea (les choux) feuilles : 46,4 %
Cuminum cyminum, les graines de cumin : 44,6 %
Curcuma longa, la poudre de curcuma : 52,7 %
Cynometra cauliflora, le nam nam , les feuilles: 100 %
Hibiscus sabdariffa , le karkadé, feuilles : 60,9 %
Moringa oleifera, le moringa, feuilles : 75,4 %
Momordica charantia , la momordique pomme coolie, fruit : 83,6%
Persea americana , l’avocatier, feuilles : 92,8 %
Phyllanthus niruri, en bas feuille vert, plante entière : 81,4 %
Psidium guajava, la papaye, feuilles : 99 %
Syzygium cuminii feuilles : 85%
Tamarindus indica : le tamarinier, fruits : 68 %

On peut voir que de nombreuses feuilles de plantes comestibles sont inhibitrices des lipases : les feuilles de bancoulier, d’arbre à cajou, de neem, de jamelonguier, d’avocatier, de goyavier.
Leurs infusions sont actives mais peuvent induire une constipation secondaire car elles contiennent beaucoup de tanins.
Les oignons, l’ail, la momordique, les feuilles de moringa, la carambole (bien mure), la poudre de curcuma, sont plus intéressantes et plus facile à utiliser.
L’action anti-lipase semble en partie due à l’action de la quercitrine (très voisine de la quercétine) .
On trouve ces flavonoïdes dans de nombreuses autres plantes notamment : le thé vert, les myrtilles , les raisins colorés (et le vin), des fruits (pomme, poire, prune ).

Un mot particulier sur le sarrasin dont les graines contiennent beaucoup de quercitrine : l’infusion de graines de sarrasin devrait faire partie des régimes amaigrissants.
La galette (crêpe) de sarrasin, plat traditionnel en Bretagne, est donc diététiquement intéressante car elle ne contient pas de gluten et limite l’absorption des corps gras.

A l’opposé, il existe aussi des plantes qui favorisent l’action de la lipase, ce qui permet une meilleure digestion des lipides alimentaires mais peut favoriser la prise de poids.
Voilà quelques exemples de plantes avec le pourcentage d’action positive sur les enzymes lipases.
Ce sont souvent des aromates :
Capsicum frutescens, le piment, fruit : 125 %
Cymbopogon citratus , la citronnelle, plante entière : 104 %
Ocimum basilicum, le basilic : 103 %
Pimpinella anisum, graine d’anis : 186 % !!
Kaemferia galanga , une plante voisine du gingembre, rhizome: 122 %

On doit éviter de consommer ces aromates (surtout l’anis) quand on cherche à perdre du poids.

Pour plus d’informations :
1 – http://cime.fcq.unc.edu.ar/boletin%20nuez%20de%20la%20india-%20error%20medicamentos%2011-%202011.pdfen Espagnol
Le danger des noix de bancoul

2 – Molecules 2013, 18(12), 14651-14669; doi:10.3390/molecules181214651
Anti- and Pro-Lipase Activity of Selected Medicinal, Herbal and Aquatic Plants, and Structure Elucidation of an Anti-Lipase Compound
Muhammad Abubakar Ado 1, Faridah Abas 1,2, Abdulkarim Sabo Mohammed 1 and Hasanah M. Ghazali
document téléchargeable en Anglais  : http://www.mdpi.com/1420-3049/18/12/14651/pdf

3 – Pages internet sur quelques plantes anti-lipases :

http://www.phytomania.com/phyto/pistas.htm : le jamelonguier
http://www.phytomania.com/phyto/cajou.htm : le cajou
http://www.phytomania.com/ail.htm : l’ail
http://www.phytomania.com/avocat.htm : l’avocatier
http://www.phytomania.com/curcuma.htm : le curcuma
http://www.phytomania.com/myrtille-cranberry.htm : les myrtilles
http://www.phytomania.com/basilic.htm : le basilic
http://www.phytomania.com/goyavier.htm : le goyavier
http://www.phytomania.com/hibiscus.htm : les hibiscus et le karkadé
http://www.phytomania.com/momordique-pomme-coolie.htm : la momordique
http://www.phytomania.com/neem.htm : le neem
http://www.phytomania.com/phyllanthus-niruri-urinaria.htm : les « graines en bas feuilles »
http://www.phytomania.com/tamarinier.htm : le tamarinier

Publié dans compléments alimentaires, diététique, plantes médicinales | Marqué avec , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Les aubépines sont en fleurs, teinture médicinale d’aubépine

En France, dans la majorité des régions, les aubépines sont en fleurs, parfois la floraison est déjà presque terminée et les pétales sont tombés, mais comme les aubépines ne fleurissent pas toutes ensemble, il est encore temps de faire une récolte de ces inflorescences sédatives et légèrement hypotensives.
Il faut si possible choisir une aubépine en début de floraison  : c’est à dire dont toutes les fleurs ne sont pas ouvertes.
On cueille l’inflorescence : le paquet de petites fleurs attachées à un petit rameau et l’on inclus quelques feuilles qui lui sont associées.
Pour les conserver ont peut, ou les sécher et les conserver dans un pochon en papier à l’ombre et au sec, ou en faire une teinture alcoolique.
Les inflorescences d’aubépine se sèchent très facilement en quelques jours à l’abri de la lumière si possible.


Pour faire une teinture-mère « domestique » :
250 g d’inflorescences fraiches d’aubépine dans 1 litre d’alcool éthylique à 70 ou 80°, macération de trois semaines au moins, à l’ombre et au frais, puis filtration avec expression de tout le liquide contenu dans la masse végétale, conservation dans un récipient en verre teinté (bouteille de vin bien sombre par exemple).
Pour faire une teinture alcoolique « domestique » :
100g de d’inflorescences bien sèches d ‘aubépine dans 1 litre d’alcool à 50° (rhum blanc par exemple); macération, expression et conservation comme pour la teinture-mère. Cela donne un teinture alcoolique d’aubépine au 1/10, mais on peut doubler la quantité de fleur (200g fleurs séches pour 1 litre d’alcool) , la teinture sera au 1/5.
Utilisations :
– Tisane : une pincée de fleurs par tasse d’eau très chaude et quelques minutes d’infusion
– Teinture mère et alcoolique : 50 à 100 gouttes 2 à 3 fois par jour ou tout simplement une à deux cuillerées à café dans un verre d’eau (éventuellement légèrement sucrée ou miellée) en fin d’après midi ou le soir.
Cela apaise, facilite l’apparition du sommeil, abaisse légèrement la tension artérielle.


Voir aussi la page dédiée aux aubépines : www.phytomania.com/aubepine.htm

Publié dans plantes médicinales, plantes utiles | Marqué avec , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Pamplemousse, pomelo et interaction avec les médicaments

Les fruits tropicaux  pamplemousse et pomelo, sont souvent confondus.

Le pamplemousse véritable (ou shaddock) est originaire du sud-est asiatique, c’est un gros fruit, un peu oblong, de couleur verte ou tirant sur le jaune à maturité, avec une « peau » épaisse  qui se détache assez facilement du fruit charnu qui contient de nombreuses graines. La chair du pamplemousse est parfois très amère et peu juteuse sauf dans certaines variétés (comme celles de Polynésie Française par exemple).

Le pomelo (grapefruit des anglo-saxons), est un hybride (entre le pamplemousse et l’orange douce) qui a été découvert aux Antilles (Barbade) au 18ème siècle.
C’est en Floride qu’il a été le plus planté et amélioré avant d’être introduit dans d’autre pays sub-tropicaux.
Le fruit du pomelo est presque rond, environ deux fois plus volumineux qu’une orange et généralement jaune à maturité.
La « peau » est plus fine que celle du pamplemousse vrai et ne se détache pas facilement de la chair très juteuse, souvent colorée en rose .
Peu ou pas de pépins. C’est le fruit que l’on appelle en général pamplemousse en France. Il est beaucoup plus sucré que le  pamplemousse vrai et donc un peu moins amer.
Le jus de pamplemousse du commerce est en fait du jus de pomelo.


Le jus de pamplemousse-pomelo agit sur certains médicaments importants

Le pamplemousse-pomelo est très consommé au USA, frais au petit déjeuner ou sous forme de jus et de nombreuses campagnes publicitaires en ont fait également la promotion en Europe.
C’est aux USA que l’on a découvert l’action du jus de pamplemousse sur le métabolisme de certains médicaments.
Certains composés (probablement les furanocoumarines) du jus de pamplemousse-pomelo s’opposent (inhibent) à l’activité d’un complexe enzymatique (cytochromes 3A4) dont le rôle est de « détoxifier » l’organisme, c’est à dire de transformer beaucoup de molécules « étrangères » en composés inactifs.
Certains médicaments font partie de ces molécules « étrangères ».
Sous l’action du jus de pamplemousse-pomelo ces médicaments ne sont pas autant dégradés et deviennent donc beaucoup plus actifs.
Il y a un risque de surdosage du médicament.
C’est grave quand ils s’agit de médicaments à seuil toxique qui agissent par exemple : sur la pression artérielle , le rejet de greffe, sur le système nerveux ou certains antibiotiques.
La liste de ces médicaments est longue, et l’interaction complexe (voir la note en bas de page).
Par ailleurs certains épidémiologistes ont émis l’hypothèse que la consommation régulière et « exagérée » de jus de pamplemousse est une des raisons de l’augmentation du nombre de cancer du sein aux USA car le complexe enzymatique perturbé par le pamplemousse métabolise aussi certaines hormones sexuelles.

Faut-il diminuer ou supprimer la consommation de pamplemousse et de pomelo?

Les plantes sont des usines chimiques très efficaces, les composés qu’elles synthétisent peuvent interagir puissamment avec notre métabolisme, cette petite note sur le jus de pamplemousse en est un exemple.

Les personnes qui suivent un traitement comportant des médicaments faisant partie de la liste citée en base de page doivent éviter la consommation de pamplemousse-pomelo ainsi que celle de pamplemousse vrai par précaution : notamment quand on se soigne avec les statines (contre le cholestérol), les benzodiazépines (somnifères-anxiolytiques), certains médicaments contre l’hypertension artérielle ou les crises de migraines, des antibiotiques(érythromycine), ou que l’on a subi une greffe d’organe .

Les personnes en bonne santé peuvent manger leur pomelo ( ou pamplemousse) quotidien ou boire 1/4 de litre de jus sans crainte, ces fruits contiennent des vitamines et des flavonoïdes intéressants pour rester en forme.


Liste (en anglais) des substances pharmacologiques ou des médicaments dont le métabolisme est susceptible d’être modifié par le jus de pamplemousse:
http://www.cmaj.ca/content/suppl/2012/11/26/cmaj.120951.DC1/grape-bailey-1-at.pdf

 

 

Publié dans diététique, interaction médicaments, Non classé, plantes utiles | Marqué avec , , | Laisser un commentaire

TISANES de plantes médicinales : infusion, décoction, macération

Les différentes façons de faire une « tisane » selon les indications de la pharmacopée Européenne (y compris Française).
réference : Arrêté du 5 juin 2000 portant additif n° 46
à la Pharmacopée (Journal officiel du 19 juillet 2000)

INFUSION DECOCTION MACERATION DIGESTION

<<L’infusion consiste à verser sur la drogue de l’eau destinée à la consommation humaine bouillante et à laisser ensuite refroidir. Elle convient aux drogues fragiles et aux drogues riches en huiles essentielles.>>

<<La décoction consiste à maintenir la drogue avec de l’eau destinée à la consommation humaine à l’ébullition pendant une durée de 15 minutes à 30 minutes.>>

<<La macération consiste à maintenir en contact la drogue avec de l’eau destinée à la consommation humaine à température ambiante pendant une durée de 30 minutes à 4 heures.
La digestion consiste à maintenir en contact la drogue avec de l’eau destinée à la consommation humaine à une température inférieure à celle de l’ébullition, mais supérieure à la température ambiante pendant une durée de 1 heure à 5 heures.
Macération, digestion et décoction conviennent à la plupart des racines, rhizomes et écorces. Pour les drogues à gommes et mucilages, il y a intérêt à utiliser la macération ou la digestion à une température peu élevée.>>


EXEMPLES DE TISANES DE PLANTES MEDICINALES

Quelques exemples de la pharmacopée (type de tisane, temps de contact de la plante dans l’eau de la tisane, quantité en grammes de plante sèche par litre d’eau, et indication de la dose par jour selon la pharmacopée).

Airelle myrtille (feuille), infusion, 15 minutes, 20g/l, 250 – 500 ml par jour.
Airelle myrtille (fruit), infusion ou décoction, 15 minutes, 10g/l, 250 – 500 ml par jour.
Artichaut (feuille), infusion, 15 minutes, 20g/l, 500 – 1 000 ml par jour.
Aubépine (sommité fleurie), infusion, 15 minutes, 10g/l, 250 – 500 ml par jour.
Cannelles de Ceylan et de Chine (écorce), infusion, 15 minutes, 10g/l, 250 – 500 ml par jour.
Bruyère cendrée (fleur)    infusion, 10 minutes, 50g/l, 500 – 1 000 ml par jour.
Cassis (feuille), infusion, 15 minutes, 50g/l, 250 – 500 ml par jour.
Cassis (fruit), infusion ou décoction, 15 minutes, 10g/l, 250 – 500 ml par jour.
Coriandre (fruit), infusion, 15 minutes, 5 – 10 g/l, 250 – 500 ml par jour.
Frêne élevé (feuille), infusion, 15 minutes, 10 – 20g/l, 500 – 1 000 ml par jour.
Gentiane (racine), macération, 4 heures, 5g/l, 100 – 250 ml par jour.
Giroflier (bouton floral = clou de girofle), infusion, 15 minutes, 5g/l, 250 – 500 ml par jour.
Guimauve (racine), décoction, ou macération, 15 minutes à 30 minutes, 10g/l, 250 – 500 ml par jour.
Houblon (inflorescence femelle), infusion, 10 minutes, 10g/l, 250 – 500 ml par jour.
Karkadé (calice), infusion, 30 minutes, 20g/l, 250 – 500 ml par jour.
Menthes ( aquatique, crêpue, des champs, poivrée, verte) (feuille – sommité fleurie), infusion, 15 minutes, 5 g/l, 250 – 500 par jour.
Pissenlit (racine), décoction, 20 minutes, 20 g/l, 250 – 500 ml par jour.
Ronce (feuille), infusion, 15 minutes, 20g/l, 250 – 500 ml par jour.
Sureau noir (fleur), infusion, 10 minutes, 10g/l, 500 – 1 000 ml par jour.
Sureau noir (fruit), infusion, 15 minutes, 10g/l, 250 – 500 ml par jour.
Tilleul (écorce sans suber), décoction,    15 minutes, 20g/l, 250 – 500 ml par jour.
Vigne rouge (feuille), infusion, 15 minutes, 10 g/l, 250 – 500 ml par jour.
Violette odorante (fleur), infusion, 15 minutes, 10g/l,    250 – 500 ml par jour.

Publié dans plantes médicinales, plantes utiles | Marqué avec , , , , , | Laisser un commentaire

Le danger et l’intérêt des LECTINES toxiques d’origine végétale, faut-il avoir peur de la RICINE?

On entend régulièrement parler du risque d’utilisation de la ricine, extraite de la graine du ricin, dans le cadre d’une guerre chimique ou bactériologique.

Ainsi, très récemment, des lettres « empoisonnées » à la ricine aurait été envoyées au président Obama ainsi qu’à quelques personnalités politiques Américaines.

Que sont les lectines végétales ?

Ce sont des substances surtout présentes dans certaines graines qui peuvent s’attacher de façon très précises à la surface des membranes cellulaires ou de façon quasi spécifique avec des molécules.

Une fois fixées sur les cellules elles peuvent pénétrer à l’intérieur et provoquer des désordres métaboliques jusqu’à la mort de la cellule.

Ce mode d’action leur permet d’être terriblement efficaces et d’agir à une très faible concentration.

Elles possèdent néanmoins un point faible : leur sensibilité à la chaleur qui les dénature.

Une ébullition de plusieurs minutes les inactive en général.


Ricine du ricin, phasine du haricot, abrine de la « graine l’église » et viscumine du gui

Voila donc quelques exemples de lectines végétales.

La graine de ricin contient la ricine extrêmement toxique quand elle est injectée ou respirée, un peu moins quand on l’absorbe accidentellement par voie digestive.
La dose minimale mortelle par injection chez le rat est de 0,4 millionième de gramme par kg.

Chez l’homme, la dose mortelle après injection serait de l’ordre de 1 à 3 millionième de gr/kg chez l’adulte (1g aurait le potentiel théorique de tuer 4000 à 12000 personnes)!!

On comprend pourquoi la recherche d’antidotes à la ricine est active.

Récemment, plusieurs molécules ont été découvertes qui permettraient de bloquer l’action intra-cellulaire de la ricine donc d’atténuer sa toxicité.

La phasine du haricot est beaucoup moins toxique mais peut néanmoins provoquer de troubles digestifs assez inquiétants mais qui guérissent spontanément : vomissement répétés et diarrhée abondante.

La consommation de quelques haricots CRUS , surtout les variétés « haricots rouges », peut être suffisante pour provoquer ces troubles.

Pas d’inquiétude , il suffit de jeter l’eau de trempage des haricots et de les cuire au moins 10 minutes pour les détoxifier.

Beaucoup d’autres graines de légumineuses contiennent des lectines y compris les pois et les fèves mais une petite légumineuse tropicale aux jolies graines noires et rouges, la « graine l’église » ou jequirity, Abrus precatorius atteint des sommets pour sa toxicité.

Elle contient de l’abrine presque aussi toxique que la ricine. Les graines sont heureusement très dures et impossibles à mâcher, on en fait de très jolis colliers dont il ne faut pas sucer les graines.

Les feuilles de gui contiennent également une lectine toxique, la viscumine moins active que la ricine mais au mécanisme d’action un peu semblable.

Les lectines sources de nouveaux traitements anticancéreux

Nous avons vu que les lectines végétales pouvaient provoquer la mort des cellules, reste à cibler l’attaque et on peut imaginer utiliser ces molécules pour détruire les cellules cancéreuses ou leucémiques.

Les études pharmacologiques sont nombreuses dans ce domaine surtout pour atteindre les cancers inopérables ou déjà métastasés.

Citons par exemple des études portant sur des lectines extraites de l’écorce du murier noir, Morus nigra, capables d’agir directement sur des cellules cancéreuses ou d’augmenter la photosensibilité des cellules leucémiques dans le cadre d’un traitement par photo-chimiothérapie extracorporelle.

Quelques références:

La toxicité de la ricine

thèse sur les lectines du murier

Le ricin dans phytomania

Le jequirity dans la fiche réglisse de phytomania

Publié dans médicaments, plantes médicinales | Marqué avec , , , , , , | Laisser un commentaire

La fièvre DENGUE et la feuille de papayer, Carica papaya

La fièvre Dengue maladie très répandue

La dengue est une maladie virale transmises par les moustiques et qui s’est beaucoup répandue depuis 50 ans dans toutes les zones chaudes du globe où pullulent les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus (qui sont actifs essentiellement dans la journée).
Le virus de la dengue possède 4 types sérologiques différents, ce qui complique énormément la fabrication d’un vaccin et ce qui limite la possibilité de développer une immunité naturelle contre cette maladie.
Les transports aériens et maritimes ont internationalisé la dengue, et comme les moustiques transmetteurs sont commensaux de l’homme et prolifèrent dans toutes les zones habitées à la ville comme à la campagne on comprend le développement récent de cette maladie surtout dans les zones tropicales ou subtropicales surpeuplées (Inde et Pakistan par exemple).
Des centaines de millions de gens( certains disent la moitié de l’humanité) sont ainsi susceptibles d’attraper la dengue surtout dans les régions tropicales à la fin de la saison des pluies.

La dengue maladie banale pouvant devenir mortelle

Dans la majorité des cas la dengue provoque un accès fébrile de quelques jours accompagné de douleurs musculo-articulaires, de maux de tête, de fatigue intense et moins souvent de troubles digestifs et d’une éruption cutanée.
Cette dengue banale dure quelques jours et ne se complique pas.
Il en est tout autrement de la dengue hémorragique qui survient le plus souvent à l’occasion d’un deuxième dengue d’un sérotype différent.
La fièvre peut durer jusqu’à une semaine et une tendance hémorragique apparait assez rapidement : hémorragies visibles sous la peau (purpura, ecchymoses spontanées), hémorragies des muqueuses (notamment digestives avec vomissements sanglants ou selles fortement colorées en noir).
Parfois la dengue hémorragique se complique d’un « syndrome de choc » qui associe une forte baisse de la tension artérielle à une accélération secondaire du coeur.
Cette dengue hémorragique avec ou sans syndrome de choc est dangereuse et nécessite assez souvent une hospitalisation.


Prévenir et soigner la dengue

Il n’y a pas encore de vaccin pour cette virose, et pas de traitement spécifique.
La prévention c’est essentiellement la suppression des gites à moustiques et l’utilisation de toutes les méthodes pour se protéger des piqures de moustiques dans les zones à épidémie (les Aedes sont des moustiques qui piquent dans la journée).
Dans tous les cas de dengue ou de suspicion de dengue il faut éviter tous les médicaments qui peuvent diminuer la coagulation sanguine  et parmi les plus courants : aspirine, anti-inflammatoires non stéroidiens , dérivés de la cortisone.
Le seul médicament conseillé est le paracétamol (dans la mesure où on n’y est pas allergique).

Plantes médicinales et dengue

L’utilisation des plantes pour se soigner est très répandue en Asie et depuis plusieurs années certaines plantes ont été utilisées pour atténuer les effets de la dengue.
La feuille de papayer est celle qui est actuellement la plus à la mode.
Il n’y a pas de base pharmacologique ou chimique à cette utilisation mais des praticiens d’Inde, du Pakistan ou de Ceylan ont constaté une amélioration des constantes sanguines (nombre des plaquettes et des leucocytes) chez les malades traités par un extrait de feuille de carica papaya.
Voila la méthode utilisée : broyage de 2 feuilles de papayer matures mais non jaunies, extraction à froid du liquide , 5ml (soit une cuillerée à café) 3 fois par jour chez l’adulte et demi dose chez l’enfant. C’est terriblement amer!!
Durant l’automne 2011 le nord de l’Inde et du Pakistan ont été touchés par un forte épidémie de dengue avec pour conséquence un véritable marché « noir » de la feuille de papayer!
D’autres plantes traditionnellement anti-fébriles sont parfois employées en cas de dengue citons :
– les extraits de Momordica charantia (pomme coolie)
– les extraits d’andrographis paniculata
– les extraits de feuilles de neem

Les autorités sanitaires Hindoues ont lancé des avertissements sur l’intérêt de ces extraits de plantes y compris la feuille de papayer et préconisent plutôt l’hospitalisation quand c’est possible en cas de forte dengue.

L’extrait de la feuille de papayer peut être conseillée en cas de dengue banale, mais en cas de forte dengue avec des signes hémorragiques la surveillance médicale est nécessaire car la maladie peut s’aggraver très rapidement surtout chez les enfants.

Quelques références :

College of General Practitioners of Sri Lanka :
http://cgpsl.org/downloads/pdf_cgpsl/7.pdf

Genetic Vaccines and Therapy 2012, 10:6
http://www.gvt-journal.com/content/10/1/6
Idrees and Ashfaq
A brief review on dengue molecular virology,
diagnosis, treatment and prevalence in Pakistan

Asian Pacific Journal of Tropical Biomedicine
doi:10.1016/S2221-1691(11)60055-5
Dengue fever treatment with Carica papaya leaves extracts
Nisar Ahmad, Hina Fazal,Muhammad Ayaz, Bilal Haider Abbasi, Ijaz Mohammad, Lubna Fazal

La dengue maladie banale pouvant devenir mortelle

Dans la majorité des cas la dengue provoque un accès fébrile de quelques jours accompagné de douleurs musculo-articulaires, de maux de tête, de fatigue intense et moins souvent de troubles digestifs et d’une éruption cutanée.
Cette dengue banale dure quelques jours et ne se complique pas.
Il en est tout autrement de la dengue hémorragique qui survient le plus souvent à l’occasion d’un deuxième dengue d’un sérotype différent.
La fièvre peut durer jusqu’à une semaine et une tendance hémorragique apparait assez rapidement : hémorragies visibles sous la peau (purpura, ecchymoses spontanées), hémorragies des muqueuses (notamment digestives avec vomissements sanglants ou selles fortement colorées en noir).
Parfois la dengue hémorragique se complique d’un « syndrome de choc » qui associe une forte baisse de la tension artérielle à une accélération secondaire du coeur.
Cette dengue hémorragique avec ou sans syndrome de choc est dangereuse et nécessite assez souvent une hopitalisation.

Publié dans Non classé, plantes médicinales, plantes utiles | Marqué avec , , , , | Laisser un commentaire

LE CASSIS RIBES NIGRUM ANTIOXYDANTS ET VIEILLISSEMENT

Bruce N. Ames et ses collègues faisaient une revue en 1993 des connaissances de l’époque sur le rôle des substances oxydantes sur le vieillissement.
http://www.pnas.org/content/90/17/7915.full.pdf
Ils écrivaient (traduction libre) :
<<Le métabolisme de l’organisme, comme beaucoup d’autres aspects de la vie, est principalement le résultat d’échanges.
Les composés oxydants qui sont les « déchets » du métabolisme normal provoquent des altérations de l’ADN, des protéines et des lipides.
Nous pensons que ces altérations (analogues à celles provoquées par les radiations ionisantes) contribuent au phénomène du vieillissement et aux maladies dégénératives qui l’accompagnent tels que cancers, maladies cardiovasculaires, baisse de la défense immunitaire, troubles du fonctionnement du cerveau et cataracte.
Les antioxydants qui protègent l’organisme comprennent la vitamine C, la vitamine E et les caroténoïdes.
Un régime alimentaire qui apporte peu de fruits et de végétaux double le risque de survenue de la plupart des types de cancer par rapport à un régime avec beaucoup de végétaux et augmente aussi significativement le risque de troubles vasculaires et de cataracte.>>

Cette opinion est toujours d’actualité, mais en plus des vitamines C, E et A, d’autres substances d’origine végétales apparaissent importantes pour ralentir le vieillissement des tissus ce sont les pigments végétaux , rouges ou bleus (anthocyanes) et les flavonoïdes que l’on trouve dans les fruits et les fleurs.

LE CASSIS, RIBES NIGRUM , PROTECTEUR DES TISSUS ET ANTI-INFLAMMATOIRE

Le cassis, Ribes nigrum, possède des fruits très colorés et bien pourvus en vitamine C, ce sont donc des fruits protecteurs des tissus.
Les fruits du cassis sont de petite taille mais concentrés en matière active au même titre que les myrtilles par exemple et ses anthocyanes sont assez bien absorbées au niveau digestif augmentant ainsi la capacité anti-radicaux libres du sang.
Les feuilles et les bourgeons du cassis sont également une source de substances antioxydantes et donc anti-inflammatoires.


COMMENT UTILISER LE CASSIS ?

– Le mieux est de consommer en petite quantité les fruits de cassis (nature ou en jus) frais ou conservés après congélation, on a ainsi l’ensemble des substances protectrices : vitamines, anthocyanes et flavonoïdes, acides organiques.
– On peut aussi en faire des confitures ou du sirop.
– Il existe également des compléments alimentaires à base de cassis.
– Les extraits classiques de cassis, Ribes nigrum :
exemples de posologie :
Teinture-mère de cassis : 30 gouttes 2 à 3 fois par jour par cure de 2 mois 3 fois par an.
Macération glycérinée de bourgeons de cassis 1D : 30 gouttes 2 à 3 fois par jour en cure de 2 mois 2 à 3 fois par an.
– Infusion de feuilles de cassis : une cuillerée à soupe de feuilles sèches dans 250 ml d’eau 10 à 15 minutes d’infusion.

Le cassis est antioxydant, anti-inflammatoire, ralentit le vieillissement des tissus et est très utile pour soigner les troubles inflammatoires en général ou en complément d’un traitement médicamenteux : par exemple en cas d’asthme, d’allergies, de rhumatisme inflammatoire.
Le cassis est une plante buissonnante, très résistante au froid, facile à cultiver et dont nous encourageons la plantation dans tous les jardins.

Publié dans compléments alimentaires, culture plante médicinale, diététique, grippe, plantes médicinales, plantes utiles | Marqué avec , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Plantes médicinales et prévention de la GRIPPE et des infections respiratoires saisonnières

Dès l’apparition des premiers épisodes de froid, c’est à dire quand la température descend en-dessous de 5°C dans la journée, le nombre de cas de syndrome grippaux dus à des infections virales augmente.
La transmission des virus grippaux est en-effet meilleure quand la température baisse, elle s’atténue au delà de 25-30° C pour devenir difficile pour des températures de 30-35 °C tout simplement parce que l’enveloppe qui protège les virus grippaux est sensible à la température extérieure.
La protection donc la durée de vie des particules virales grippales diminue quand la température de l’air augmente et que le rayonnement solaire est plus fort.
Les virus véritablement grippaux  (virus influenza) sont les plus dangereux car ils provoquent une maladie assez brutale avec forte fièvre et risque de complications.
Les deux types de virus grippaux les plus fréquents sont les types A et B, on complète leur identité par le type de protéines qui recouvre l’extérieur de leur enveloppe (H et N) par exemple virus AH1N1.
Lors des épisodes de grippe saisonnière plusieurs variétés de virus peuvent être présents et il est donc difficile de faire un vaccin totalement fiable et efficace.

Comment se protéger de l’infection grippale ?

Les mesures d’hygiène sont fondamentales car elles retardent ou limitent la transmission des virus, rappelons les plus importantes :
– Eviter si possible les lieux confinés et peuplés en cas d’épidémie déclarée.

Se désinfecter les mains  plusieurs fois par jour en cas d’épidémie car les particules virales (qui ne traversent pas la peau) restent viables beaucoup plus longtemps quand il fait froid et on peut s’infecter en portant les doigts souillés par des virus sur les muqueuses du nez, de la bouche ou des yeux.
– Porter un masque en sachant que pour assurer une protection réelle il faut un masque type chirurgical.
Eviter de propager la maladie, si l’on se sent malade, rester chez soi ou porter un masque.

La vaccination qui en France est gratuite pour les personnes de plus de 65 ans se fait par un vaccin composite que les épidémiologistes essaient de prévoir au plus juste mais qui ne reflète pas la réalité de l’épidémie une fois qu’elle démarre. La vaccination renforce l’immunité mais ne garantit pas, loin de là, une protection complète.

Prévention de la grippe et plantes médicinales

Même dans les épidémies de grippe les plus importantes seule une partie de la population est touchée.
« Attraper » la grippe n’est pas une fatalité, on y échappe en grande partie grâce à la défense immunitaire naturelle que l’on peut encore renforcer avec l’aide de plantes médicinales, en s’alimentant de façon équilibrée et en pratiquant une activité physique régulière.
De plus, certains extraits de plantes limitent l’infection virale en s’opposant à la pénétration des virus dans les cellules des revêtements muqueux.


Les plantes médicinales antigrippales

On peut recommander:

Des plantes qui renforcent l’immunité de façon non spécifique :
Les plantes aromatiques qui contiennent des flavonoïdes et des « tanins » assimilables, essentiellement les labiées : thym, origan, romarin, basilic, sauge, menthe.
– En infusion quotidienne,
– ou très régulièrement dans l’alimentation ,
– ou en suppléments alimentaires sous forme de poudre de plantes en gélules ,
– ou de teinture mère .

Des extraits de plantes qui limitent l’infection grippale

Les extraits de baies de sureau (sambucus nigra) que l’on trouve en spécialité (type sambucol) ou sous forme de »confiture » ou d’extraits en pharmacie,
– et les extraits de cassis (Ribes nigrum), baies de cassis en jus, sirop ou confiture et macération glycérinée de bourgeons.

Ces extraits de plantes ( Sambucus et Ribes) semblent nettement diminuer l’intensité de la grippe et sont surtout efficaces en prévention de l’infection car ils limitent l’infection des cellules un peu à la manière de l’anti-viral Tamiflu.
On les prendra donc quand le risque de contagion est manifeste à partir du début de l’épidémie.

Nous sommes moins en faveur des extraits d’echinacée.

Les huiles essentielles antivirales  et qui augmentent l’activité ciliaire des cellules des muqueuses respiratoires.

Les plus efficaces sont les huiles essentielles à eucalyptol (ou 1,8 cinéole) chez l’enfant de plus de 6 ans et l’adulte.

Au choix ou en mélange mais en ne dépassant pas 6 à 12 gouttes au total et par jour (selon l’âge et la corpulence) :

Huiles essentielles d’Eucalyptus globulus ou Eucalyptus radiata ou Melaleuca quinquenervia (niaouli),
ou Huile essentielle de laurier noble (Laurus nobilis),
ou Huile essentielle de Ravintsara camphora .

En application cutanée par exemple sur le haut du thorax  ,après vérification qu’il n’y a pas d’intolérance (essai préliminaire avec une goutte pendant une journée) :
3 gouttes  deux ou 3 fois par jour que l’on peut aussi diluer dans de l’huile de massage ou une crème de soins cosmétiques.

Par voie buccale
Chez l’adulte :
2 à 3 gouttes 2 à 3 fois par jour dans du lait, du miel, ou  sur un morceau de pain.
Chez l’enfant de plus de 6 ans :
Diminuer les doses de moitié.

Un apport en Vitamine C naturelle

Pendant la période hivernale on préconise les agrumes (mandarines, oranges, citrons, si possible sans conservateurs) qui apportent Vitamine C et flavonoïdes.

La grippe en région tropicale

La véritable grippe existe aussi dans les pays tropicaux mais à cause de la chaleur et donc de la mauvaise transmission de la maladie, les épidémies sont beaucoup plus limitées dans le temps, le pourcentage de la population touchée est plus faible et les complications en général plus rares.

voir également la page www.phytomania.com/grippe.htm

Publié dans grippe, Huiles essentielles, plantes médicinales | Marqué avec , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

CALCIUM, SILICE, LAIT et LAITAGES, OSTEOPOROSE, INTOLERANCE AU LACTOSE

Tous les nouveaux-nés de mammifères (dont les humains) sont nourris grâce au lait produit par les glandes mammaires de la mère.
Le père possède aussi des glandes mammaires mais elles sont inopérantes car la sécrétion lactée dépend d’un équilibre, entre plusieurs hormones, uniquement réglé chez les femelles.
Au moment du sevrage le jeune commence à absorber des aliments divers et perd progressivement la capacité à digérer de grande quantité de lactose (le sucre du lait).
Les enzymes sécrétés par le système digestif et permettant la digestion du lactose et son absorption sous forme de sucre simple sont de moins en moins excrétés par les cellules de l’intestin voire complètement absents chez l’adulte.
C’est une règle quasi générale chez les mammifères, seule exception, les humains qui dans certains cas peuvent conserver une capacité à digérer le lait à l’age adulte.
Les populations qui ont domestiqué depuis longtemps les animaux produisant du lait se sont en-effet adaptées génétiquement à cette diététique particulière.
Néanmoins à l’intérieur de ces populations tout le monde n’est pas capable de digérer correctement le lactose du lait et des laitages à l’âge adulte.
Les matières grasses (lipides) et les protéines du lait ne posent en général pas de problème de digestion.

Que se passe-t-il quand la digestion du lactose du lait est incomplète ?

Dans ce cas les bactéries et les levures présentes dans l’intestin en profitent pour se développer avec comme conséquences :
– une irritation inflammatoire de la muqueuse intestinale,
– des gaz intestinaux désagréables s’accompagnant de douleurs digestives à type de crampes,
-des céphalées,
-des épisodes de diarrhée ou au contraire de constipation avec colite muqueuse et glaires.

Le lait, les laitages, les fromages, les plantes sources de calcium

99 % du calcium de l’organisme se trouve dans les os et les dents, le 1 % restant est dispersé dans les cellules et les liquides extracellulaires (comme le sang et la lymphe).
La quantité de calcium présent dans le sang est réglée très précisément, car c’est un élément fondamental dans le fonctionnement des cellules et du système nerveux.
Quand il n’y en a pas assez de calcium, il est libéré à partir des os ou mieux absorbé dans l’intestin, s’il y en a trop il est fixé sur l’os ou part dans l’urine.
Pour compenser la perte quotidienne de calcium (surtout dans les urines) il faut donc en absorber un peu dans les aliments.
Les diététiciens se sont pas d’accord sur la quantité nécessaire et la tendance actuelle serait à l’augmentation de cette dose quotidienne mais c’est très discutable.
L’OMS conseille 1/2 g de calcium par jour, ce qui me parait suffisant (sauf chez la femme qui allaite son enfant) alors que certains diététiciens prescrivent presque 2 g par jour chez tout le monde!!
Dans les pays occidentaux on encourage régulièrement dans les médias la consommation de lait, de laitages ou de fromages pour assurer l’apport en calcium mais sachant que la majorité des 7 milliards d’humains ne consomment pas de lait à l’âge adulte et ne présentent pas de troubles liés au calcium on est en droit de se poser la question sur l’intérêt du lait chez l’adulte connaissant le risque de mauvaise tolérance au lactose.
Le calcium est présent dans les plantes (les vaches se nourrissent d’herbe) et une nourriture équilibrée assure un apport suffisant en calcium .
On conseille un apport régulier:
– en légumes verts (épinards, choux, salade, pourpier, feuilles d’ortie, d’amarante , de moringa, de manioc etc..),
– en graines de légumineuses (pois, haricots, lentilles, extraits de soja),
– en amandes ou noix.
Cette liste n’est bien sur pas exhaustive.

La vitamine D et ses dérivés contrôlent l’absorption digestive du calcium.
Cette vitamine est synthétisée dans les téguments sous l’action de la lumière solaire (rayonnement UV) et comme elle est liposoluble on la trouve dans les graisses animales ou certaines huiles de poisson (classiquement l’huile de foie de morue).
Les plantes apportent, conjointement au calcium, du magnésium dont la présence est tout à fait indispensable pour rester en bonne santé.


Plantes, silice, calcium et ostéoporose

L’ostéoporose est une diminution de la densité de l’os qui devient fragile, les fractures sont alors à redouter.
L’ostéoporose survient d’abord chez la femme après la ménopause et les perturbations hormonales qui l’accompagnent mais elle touche les deux sexes à mesure qu’on vieillit.
L’apport en calcium est alors préconisé en association avec de la vitamine D, mais cela ne suffit pas car le déficit, dans l’ostéoporose, est structurel, c’est la matrice même de l’os qui est altérée.
La silice est sans doute une des réponses à ce trouble de la structure osseuse car le silicium est un élément important dans l’élaboration des fibres collagènes du tissu conjonctif (peau, artères mais aussi os).
Les végétaux comestibles sont une excellente source de silice assimilable :
– Farine de céréales( riz, blé, orge, avoine, seigle, …) et de sarrasin, plus la farine est complète plus il y a de silice assimilable car elle se trouve dans l’enveloppe du grain.
– Légumes secs ( pois lentilles etc..).
– Légumes verts (avec une championne : l’ortie).
– Fruits secs.
– Amandes et noix.
Certains végétaux concentrent la silice (la prêle, les bambous par exemple), on peut les préconiser sous forme de poudre, d’extraits ou de teinture mère .
Exemples de posologie
– Teinture-mère de prêle : 50 gouttes 1 à 2 fois par jour
– Poudre de prêle cryobroyée : 1 à 3 gélules par jour
– Décoction de prêle : une poignée de tige de prêle dans un litre d’eau, ébulition pendant 15 minutes, infusion au moins 15 minutes, une à deux tasses par jour (mauvais au goût).

Pour conclure :
Si l’on souffre de troubles intestinaux chroniques et irréguliers, il faut tester impérativement son intolérance au lait et aux laitages.
Pendant 15 jours, on élimine tout apport de lait dans l’alimentation ainsi que de laitages et de fromages.

Rien à craindre les os ne tomberont pas en poussière!!

Si le test d’exclusion du lactose n’est pas complètement concluant, on peut néanmoins diminuer l’apport de produits lactés qui ont tendance chez l’adulte à favoriser les fermentations et parallèlement on augmentera légèrement la quantité de légumes ou de graines de légumineuses dans l’alimentation.
Pour combattre l’ostéoporose, les végétaux comestibles cités dans cette page internet sont une source à la fois de calcium et de silicium assimilables qui ralentiront la dégradation de la structure de l’os.
On associera à cette diététique simple et naturelle un peu d’exercice physique quotidien (pour que les os soient sollicités ) et une exposition régulière de la peau à la lumière solaire modérée pour assurer la synthèse de la vitamine D.

Publié dans compléments alimentaires, diététique, plantes médicinales, troubles digestifs | Marqué avec , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Syndrome de l’intestin irritable et huile essentielle de menthe poivrée

Nous évoquions dans un post précédent le syndrome de l’intestin irritable et la possibilité d’utiliser les graines de psyllium pour atténuer les troubles digestifs de cette affection.
D’autres pistes thérapeutiques existent.

Petit rappel sur le syndrome de l’intestin irritable

Le syndrome de l’intestin irritable (ou troubles fonctionnels intestinaux ou colite spastique) associe des troubles principalement digestifs, non spécifiques et variables en intensité dont les principaux sont :
– ballonnements digestifs, flatulences, éructations,
– diarrhée impérieuse ou au contraire constipation avec colite muqueuse, parfois alternance diarrhée-constipation,
– souvent les douleurs digestives dominent le tableau à type de crampe intestinale parfois soulagées par la défécation.

On observe aussi des douleurs type migraine et un réflexe gastro-colique exagéré c’est-à-dire le besoin d’aller à la selle de façon impérieuse après un repas abondant ou absorbé trop rapidement.
Cet ensemble de troubles digestifs est banal car très répandu (environ 20% de la population est touché un jour ou l’autre par un épisode d’intestin irritable).

Après avoir éliminer la possibilité d’une parasitose digestive ou d’une tumeur maligne ou bénigne du colon (surtout après 50 ans), il faut penser aux allergies ou aux intolérances digestives (gluten, produits laitiers, fructose).
Mais dans beaucoup de cas on ne trouve pas de raisons évidentes à cet ensemble de troubles digestifs variables dans le temps.


Huile essentielle de menthe poivrée Mentha piperita et syndrome de l’intestin irritable

Une partie des symptômes de l’intestin irritable sont liés à une hypersensibilité du gros intestin (colon), qui est enflammé, irrité et exsude beaucoup de liquide glaireux.
Il se contracte de façon anormale et désordonnée avec pour conséquences : des douleurs liées au spasme, une pseudo-diarrhée, une constipation car les contractions du colon sont en partie inefficaces.
Cette anomalie du fonctionnement du gros intestin peut être à l’origine de fermentations nauséabondes.

L’huile essentielle de menthe poivrée est un anesthésique de contact, un antispasmodique des fibres musculaires lisses, possède des propriétés antibactériennes et n’est pas trop agressive pour la muqueuse digestive.

L’utilisation de l’huile essentielle de Mentha piperita est donc une des voies explorées pour atténuer voir guérir ce trouble digestif.

Comment utiliser l’huile essentielle de menthe poivrée?

Si l’on absorbe l’huile essentielle par voie buccale elle n’atteint pas le colon car elle est métabolisée dès l’estomac et le duodénum, passe dans la circulation sanguine et est éliminée par la respiration, dans les urines ou transformée au niveau du foie.
Une fraction trop faible pour être efficace se retrouve au niveau de l’intestin terminal et du gros intestin.
Il faut donc utiliser un conditionnement qui résiste aux enzymes digestifs et est suffisamment étanche pour atteindre le jéjunum et le colon proximal.
La préparation doit être « entérique », gastro-résistante.
Si la gélule se délite trop rapidement dans l’estomac, cela peut provoquer, chez certaines personnes, une régurgitation ou des brülures digestives
Il n’y a pas à ma connaissance de spécialité toute faite, contenant uniquement de l’huile essentielle de menthe poivrée en quantité suffisante mais le pharmacien peut réaliser ce conditionnement de gélules entériques sur commande.
On peut également le faire soi-même, il existe des « kits » sur internet, mais si la réalisation de gélules banales est très facile, faire de bonnes gélules entériques est plus délicat.

Posologie des gélules entériques (gastro-résistantes) de menthe poivrée Mentha piperita à menthol et menthone

Je ne recommande pas ce traitement chez les enfants en dessous de 12 ans et conseille même d’attendre 18 ans.
Comme le plus souvent en aromathérapie interne, ce traitement est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitant.

Posologie :

0,2 à 0,4 ml (soit environ 6 à 12 gouttes) d’huile essentielle de menthe poivrée par gélule gastro-résistante 1 à 3 fois par jour à prendre 1/2 heure AVANT le repas (sinon la gélule se détruit dans l’estomac), en cure de 2 à 3 semaines.

La posologie est souple car il faut commencer par un petit dosage pour vérifier qu’il n’y a pas d’intolérance (à type de sensation de brûlure digestive au niveau gastrique par exemple).
Si les symptômes de l’intestin irritable persistent (mais en s’atténuant) on peut prolonger le traitement jusqu’à 2 ou 3 mois en diminuant progressivement le nombre de gélules, et en choisissant le moment dans la journée ou c’est le plus efficace (assez souvent en fin de matinée).

En cas d’intolérance , régurgitation, pyrosis, brûlure digestive, on arrête ou suspend le traitement.


documentation sur les gélules

http://galenicoral.free.fr/gelule/gelule.html

kit de fabrication de gélules
http://www.lga.fr/gastroresistantes_c8_90.html

Publié dans Huiles essentielles, médicaments, troubles digestifs | Marqué avec , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

ACNE BANALE PLANTES MEDICINALES ET HUILES ESSENTIELLES

L’acné banale ou vulgaire ou de la puberté est un trouble inflammatoire et infectieux très banal et très commun qui perturbe par son côté disgracieux les années d’adolescence dans les deux sexes.
L’acné rosacée est une dermatose de l’age adulte dont l’origine, l’aspect, le traitement et l’évolution sont bien différents de l’acné de la puberté.
l’acné banale est le résultat d’une inadaptation de la peau et surtout des glandes sébacées aux changement hormonaux qui accompagnent la puberté.
La sécrétion du sebum, substance huileuse qui protège normalement la peau, devient trop abondante et trop visqueuse, elle gonfle les glandes sébacées qui n’arrivent pas à excréter le sebum en dehors du follicule pileux, le sebum va servir de milieu de culture à une bactérie présente sur la peau (Propionibacterium acnes), cela va entrainer une réaction inflammatoire (rougeur) qui peut aller jusqu’aux abcès avec risque de cicatrice par fibrose ultérieure.

SOIGNER L’ACNE

La prévention de cet acné banale permet de diminuer le volume des comédons et l’inflammation : détersion soigneuse et quotidienne de la peau, prévention des micro-traumatismes répétés, exposition modérée au soleil, et pour les garçons il vaut mieux parfois ne pas se raser ou espacer les rasages .
L’acné modérée et mal vécue est souvent pris en charge médicalement et les traitements proposés associent le plus souvent des antiseptiques cutanés (comme le peroxyde de benzoyle), des antibiotiques (des cyclines qui sont seulement bactériostatiques) et un traitement hormonal chez les filles (pilule).
On néglige souvent de traiter le « terrain », c’est à dire tout ce qui favorise l’aggravation de l’acné et l’utilisation des huiles essentielles qui sont à la fois antibactériennes et anti-inflammatoires.


ACNE BANAL, DIETETIQUE, PLANTES MEDICINALES

L’expérience montre que l’acné banale est souvent aggravée par des déséquilibres diététiques et des troubles intestinaux.
Il faut diminuer radicalement l’apport en sucres et en graisses de mauvaises qualités (boissons sucrées type jus de fruit synthétique ou coca, chocolateries, bonbons, biscuits sucrés, fritures) et en produits lactés (lait) et limiter les yaourts ou le fromage.
Il faut favoriser l’activité hépatique et biliaire pour drainer les voies digestives:
extraits de pissenlit ou de romarin que l’on trouve en pharmacie,
– ou teinture mère de pissenlit (Taraxacum) ou de romarin (Rosmarinus) 50 gouttes 3 fois par jour.
L’acné peut s’accompagner d’un déficit en vitamine du groupe B ( en partie lié au mauvais fonctionnement intestinal) et l’on peut corriger ce manque de vitamines par des extraits de levure comme la « marmite » ou « vegemite » des anglo-saxons ou les extraits de levure en comprimés que l’on trouve sous forme de compléments alimentaires.
Localement : l’application de teinture mère de sauge officinale est  anti-inflammatoire, légèrement antibactérienne et atténue l’effet des hormones sexuelles :
Teinture mère de Salvia officinalis pure ou diluée dans de l’eau de toilette en compresses pendant quelques minutes 2 fois par jour sur les zones acnéiques (joues, front, thorax, cou), éviter bien sur les yeux.

Si l’infection des comédons et des kystes domine le tableau acnéique :
La Bardane, Arctium lappa teinture mère, en application locale pure sur les lésions infectées et par voie buccale 100 gouttes (ou deux ml) deux fois par jour.

ACNE ET HUILES ESSENTIELLES

L’acné de la puberté et l’acné rosacée de l’adulte sont sensibles à l’action des huiles essentielles.
Les bactéries responsables de l’inflammation et de l’infection ( Propionibacterium acnes et le staphylocoque doré) sont sensibles à de nombreuses huiles essentielles et ne développent pas de résistances à ces huiles essentielles à la différence des antibiotiques.
Parmi ces huiles essentielles on choisit celles qui sont bien tolérées par la peau : huile essentielle de tea tree , Melaleuca alternifolia (à terpinène-4-ol) et huile essentielle de lavande vraie, Lavandula angustifolia.
Huiles essentielles en application diluées dans de l’huile végétale (amande douce mais aussi huile d’olive). La concentration peut varier entre 2 et 5 % , en dessous c’est inefficace, au-dessus il y a risque d’intolérance au fil des jours.
Soit 50 gouttes dans 100 ml d’huile (1/10 de litre) pour 2 % , jusqu’à 100 à 125 gouttes pour 100ml d’huile (4 à 5 %).
Applications sur les zones acnéiques une ou deux fois par jours, on élimine le trop plein d’huile au bout de quelques minutes avec un tampon à démaquiller.
Huiles essentielles de tea tree ou de lavande vraie dans un gel ( gel d’aloès par exemple)  ou une crème : en général à deux pour cent  soit 5 gouttes pour 10 ml de gel ou de crème. applications biquotidiennes.
Eviter le pourtour des yeux et limiter l’exposition au soleil, surtout avec l’huile de tea tree.

Publié dans affections dermatologiques, compléments alimentaires, diététique, Huiles essentielles, Non classé, plantes médicinales | Marqué avec , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

HUILES VEGETALES DANS L’ALIMENTATION, OMEGA 3 et OMEGA 6, diététique, inflammation et cancer.

De tous temps les humains ont été attirés par les aliments riches en lipides  d’origine animale comme les viandes grasses, la charcuterie, le beurre et les fromages ou d’origine végétale comme les amandes, les fruits oléagineux, les mélanges avec des céréales, du sucre ou du miel (pâtisserie, croissanterie).
On sait depuis longtemps que ces aliments contenant des corps gras favorisent l’obésité mais on sait depuis moins longtemps qu’une alimentation trop riche en lipides favorise aussi l’apparition de certains cancers, du diabète de type 2 (dit diabète « gras »), et facilite le développement de maladies dégénératives.
Néanmoins l’organisme a besoin d’un apport régulier en corps gras notamment pour synthétiser certaines molécules indispensables au bon fonctionnement du métabolisme.
Plusieurs acides gras, constituant des graisses et des huiles, sont indispensables au même type que les vitamines ou que certains acides aminés.
Pour faciliter leur classification les chimistes les différencient selon le nombre d’atomes de carbone qu’ils contiennent, selon le type de liaison qui relie ces atomes (saturée ou insaturée) et selon la place des liaisons insaturées par rapport au numéro de l’atome de carbone (omega 3, 6, 9).

Les acides gras indispensables ou essentiels OMEGA 3 et OMEGA 6 et leur rôle dans l’organisme

Les deux principaux acides gras essentiels sont l’acide linoléique (omega 6) et l’acide alpha linolénique (omega 3), ils sont transformés dans les tissus en molécules indispensables au fonctionnement des cellules et à la régulation des processus inflammatoires ou de défense de l’organisme.

Les dérivés de l’acide linoléique sont appelés eicosanoïdes (radical eicos = 20 en grec ancien) et comprennent les leucotriènes, les prostaglandines et la thromboxane.
Ce sont des molécules très puissantes qui contrôlent par exemple le développement des réactions inflammatoires (défense de l’organisme) ou de la coagulation sanguine.
Les dérivés de l’acide alpha linolénique, contrebalancent et modulent l’action des eicosanoïdes.

Pourquoi faut-il équilibrer dans la nourriture l’apport des acides gras essentiels OMEGA 3 et OMEGA 6 ?

Dans notre alimentation « moderne », on s’apercoit que l’on absorbe 10 à 15 fois plus d’omega 6 que d’omega 3, et les nutritionnistes s’en inquiètent car le bon équilibre entre ces deux types d’acides gras se situe aux alentours de 4 ou 5 (4 ou 5 fois plus d’omega 6 que d’omega 3).
On pense maintenant qu’une alimentation trop riche en acides gras essentiels omega 6 est peut-être responsable sur le long terme de l’apparition de plusieurs types de maladies dégénératives liées à des processus inflammatoires :
– hépatite par engorgement graisseux (cirrhose) sans consommation d’alcool ou de toxique,
– troubles inflammatoires chroniques intestinaux,
– troubles cardiaques et vasculaires (infarctus et coronarite, hypertension, artérite),
– inflammation chronique des articulations,
– et même maladie d’Alzheimer.


Les huiles végétales et l’apport en OMEGA 3 et OMEGA 6

Les acides gras essentiels sont d’origine végétale, les animaux ne les synthétisent pas.
On en trouve dans la viande ou les oeufs mais cela provient de l’alimentation des vaches ou des poules, même chose pour les acides gras omega 3 et 6 présents dans les poissons ou les crustacés ils ont pour origine le plancton végétal marin.

Les huiles végétales contiennent des pourcentages assez variés en acide gras :
HUILE D’OLIVE : riche en omega 6 mais équilibré dans le rapport omega 6 /omega 3 : très bonne huile d’assaisonnement, possible pour la friture.
HUILE DE COLZA : riche en omega 3 et bien équilibrée, mais uniquement en assaisonnement.
HUILE DE SOJA : riche en omega 3 et 6 et bien équilibrée, pour assaisonnement.
HUILE DE NOIX : très riche en omega 3 et omega 6, bien équilibrée mais sensible au rancissement, assaisonnement uniquement.
HUILE D ARACHIDE : riche en omega 6 et pauvre en omega 3, donc déséquilibrée mais très bonne pour la friture.
HUILE DE GERME DE MAIS : riche en omega 6 et presque sans omega 3.
HUILE DE GERME DE BLE : riche en omega 3 et 6 et bien équilibrée.
HUILE DE PEPINS DE RAISINS : semblable à celle d’arachide ou de maïs .
HUILE DE TOURNESOL: également pauvre en omega 3 et riche en omega 6.
Les huiles de palme, palmiste ou noix de coco n’apportent pas les acides gras essentiels omega 3 et omega 6.

L’équilibre acides gras OMEGA 3 et OMEGA 6 dans l’ALIMENTATION

Pour redresser le déséquilibre nutritionnel  omega 3/ omega 6 dans l’alimentation moderne il faut donc privilégier la consommation d’huiles végétales bien fournies en acides gras omega 3 ou bien équilibrées : olive, colza, soja, germe de blé et limiter l’apport en huiles riches en oméga 6 (mais, arachide, pépins de raisin).
L’huile de noix est rare et chère, on peut par contre consommer régulièrement l’amande des noix, très bonne source en omega 3.

Les poissons surtout s’ils sont « gras » (sardines, maquereaux, anchois mais aussi le thon) contiennent des acides gras omega 3 chimiquement différents de ceux décrits précédemment mais qui sont parfaitement assimilables et donc utiles en diététique .
La consommation de poisson est donc fondamentale dans les pays ou les huiles végétales sont très pauvres en acides gras essentiels (huile de coco ou de palmier à huile).
Les animaux qui consomment des graines de lin accumulent l’acide alpha linolénique  (omega 3) qu’elles contiennent c’est ainsi qu’on peut « enrichir » la viande de boeuf ou de volaille en omega 3 en ajoutant des graines de lin à leur menu.

Publié dans compléments alimentaires, diététique | Marqué avec , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Les « PETITS FRUITS » rouges et bleus diététiques et protecteurs des tissus

La couleur rouge des végétaux aussi bien des feuilles, des fleurs que des fruits est principalement due à la présence de pigments dans les cellules végétales.
Ces pigments sont rouges ou bleu selon leur structure chimique et l’acidité du milieu cellulaire (selon le pH).
Ce sont les anthocyanosides ou anthocyanes que les chimistes placent dans le groupe des flavonoïdes.

Les flavonoïdes dans leur ensemble sont des composés phénoliques aux nombreuses propriétés pharmacologiques.
On les considèrent comme des substances qui protègent contre les maladies dégénératives comme par exemple les cancers, les maladies cardiovasculaires ou le diabète.

Les petits fruits rouges et bleus des zones tempérées.

On parle ici des cerises, des myrtilles, bleuet du canada, canneberge, cassis, framboises et fraises, groseillier rouge,raisin coloré, mûre de la ronce et mûre du murier, fruits du sureau noir pour citer ceux qui sont faciles à trouver dans la nature , les jardins ou les magasins.
Tous ces fruits contiennent, entre autres, des sucres, de la vitamine C en quantité, des acides organiques et des oligoéléments, des acides phénols anti-oxydants, apportent des fibres solubles et insolubles et des pigments anthocyanes qui tachent les doigts en rouge ou bleu-violacé dès qu’on les écrase.

Quelles sont les principales propriétés des pigments anthocyanes ?

Les pigments rouges et bleus des fruits sont considérés comme des protecteurs des petits vaisseaux sanguins, ils diminuent la perméabilité des capillaires et augmentent leur résistance et comme beaucoup de composés phénoliques, ils sont anti-oxydants, c’est à dire qu‘ils neutralisent les radicaux libres responsables de dégâts parfois irrémédiables à l’intérieur des cellules.
Cette capacité anti-radicaux libres est probablement celle qui protège sur le long terme contre le vieillissement avec son cortège de maladies dégénératives associées (cancers, troubles cardiovasculaires, sclérose des petits vaisseaux, détérioration de la rétine avec baisse de la vision).

Donc pour vivre longtemps et en bonne santé, avoir une bonne vue, consommons toute l’année des petits fruits bien colorés.

Frais ou décongelés tels quels ou en jus de fruit mais en quantité modérée (à cause de leur contenu en acides organiques et pour certains en tanin ou substances irritantes).
En confiture ou en sirop que l’on peut conserver au frais ( la baie du sureau après cuisson).
Séchés quand il ne sont pas trop aqueux (ex les myrtilles)
Ils accompagnent des plats sucrés ou salés, des viandes ou des laitages.
La vitamine C s’oxyde et disparait assez vite surtout si les fruits sont cuits mais les anthocyanes et les « tanins » se conservent bien à l’abri de la lumière.

Notons que tous ces fruits fortement colorés sont consommés dans la nature en grande quantité par des animaux bien loin d’être végétariens comme les renards ou les ours qui trouvent là un complément alimentaire de grande valeur nutritive et diététique avant d’affronter l’hiver.

Quels sont les fruits les plus intéressants sur le plan médical ?

Ces petits fruits possèdent souvent d’autres propriétés médicinales par exemple :

Le fruit du cassissier : Ribes nigrum,  anti-inflammatoire et anti-bactérien.
Les myrtilles, airelles, canneberges, bleuets du genre Vaccinium : antibactériens, désinfectants digestifs et urinaires, et anti-diabétiques (malgré leur contenu en sucre).
Le fruit du sureau noir, Sambucus nigra, antiviral (virus grippaux et des infections saisonnières).



Les petits fruits colorés des tropiques

Les fruits tropicaux sont moins souvent fortement colorés par les anthocyanes, par contre ils contiennent plus de caroténoïdes qui sont également protecteurs et anti-radicaux libres (par exemple dans la mangue).
Citons néanmoins deux fruits intéressants et faciles à cultiver sous les tropiques.

La cerise des Antilles ou acérola, Malpighia glabra = Malpighia punicifolia. dont les fruits contiennent sans doute la concentration en vitamine C la plus élevée des fruits consommés au monde.

Syzygium cumini, La « pistas » en Polynésie, jamun ou jambolan aux Indes .
Un grand arbre des tropiques à la croissance rapide, ses fruits de petite taille mais nombreux sont très fortement colorés en rouge violacé et contiennent des tanins astringents.
On les consomment frais (attention à la coloration des doigts, comme pour les mures!!) et en confitures.
C’est un fruit très consommé dans l’Inde du sud (c’est le fruit du Dieu Rama). Il est protecteur des tissus, antibactérien et anti-diabétique.

Publié dans compléments alimentaires, diététique, plantes médicinales, plantes utiles | Marqué avec , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

LE MIEL Antibiotique et Cicatrisant

Le miel antibiotique et cicatrisant d’accord mais pas n’importe quel miel.
Pas le miel « confiture » à l’origine incertaine, peut-être adultéré ou conditionné chimiquement pour se conserver et non filtré.

Le miel d’usage médical doit être garanti pour son origine (géographique et végétale), récent, filtré pour éliminer la
majorité des grains de pollen qui signent l’origine du miel mais peuvent être allergisants et si possible stérilisé par une
irradiation gamma ; le même type de traitement utilisé pour stériliser le matériel médical.

Pourquoi cette stérilisation d’une substance antibiotique ?!

Parce que le miel contient souvent des spores de bacille botulinique (Clostridium botulinum) qui peuvent germer au contact des tissus (le risque est faible car c’est une bactérie anaérobie).

D’où vient le pouvoir antibiotique du miel ?

Plusieurs caractéristiques du miel s’associent pour limiter le développement des microorganismes pathogènes voir les détruire :
un effet osmotique :
Les abeilles éliminent l’eau du miel et le transforment en une substance hypersaturée en sucre qui de ce fait empêche naturellement le développement des bactéries et des levures.
Le miel est une substance « acide »:
Le pH du miel non dilué se situe entre 3,2 et 4,5 ce qui limite le développement des bactéries
Le miel libère de l’eau oxygénée :
Les abeilles sécrètent un enzyme (glucose oxydase) qui permet la libération d’eau oxygénée (glucose + eau + oxygène = acide gluconique + eau oxygénée).
Cette réaction a lieu quand le miel n’est pas encore concentré ou quand on lui ajoute secondairement de l’eau.
L’eau oxygénée est un puissant désinfectant.
le miel contient d’autres composés, sécrétés par les abeilles (les défensines) ou provenant directement des plantes butinées et qui sont naturellement antibiotiques.

Quel type de miel utilisé ?

Tous les miels ne sont pas aussi antibiotiques.
L’expérience tend à prouver qu’en Europe les miels de colza et de miellats sont parmi les meilleurs.
Certains miels « exotiques » sont particulièrement renommés comme le miel de Manuka de Nouvelle Zélande et son équivalent Australien, également certains miels en provenance d’Indonésie ou d’Amérique du Sud.
Ces miels médicinaux sont généralement testés en laboratoire pour leur pouvoir antibactérien avant commercialisation et après avoir été filtrés.

Pourquoi utilisé du miel et non des pansements associés à des antibiotiques de synthèse dont on connait bien le pouvoir antibactérien ?

Dans certains contextes (brûlures, personnes immuno-déprimées, ulcères chroniques infectés) soigner et guérir des plaies infectées devient de plus en plus difficile à cause de l’apparition de souches bactériennes pathogènes résistantes aux antibiotiques d’autant plus que les plaies chroniques nécessitent un traitement prolongé qui favorise l’apparition des résistances aux antibiotiques.
De plus les pansements « tous prêts » genre Aquacel-Ag ou Duoderm sont souvent inabordables ou introuvables dans de nombreux pays à faible pouvoir d’achat.


Comment utiliser le miel médicinal ?

Les brûlures infectées, les ulcérations chroniques, les plaies sont les principales indications.
C’est un peu déroutant d’utiliser une substance aussi banale que le miel dans des affections aussi sérieuses que les brûlures mais l’expérience de nombreux cliniciens en Nouvelle Zélande montre que c’est une solution possible.

Il est conseillé 20 ml soit 30 g de miel médicinal type Manuka sur un carré de compresse (10 cm par 10 cm); on recouvre ce premier pansement par un second étanche ou absorbant car le miel va se diluer et donc couler.
On change une à deux fois par jour le pansement en augmentant la quantité de miel si le pansement adhère aux tissus.
Si l’infection est manifeste on augmente la quantité de miel et donc de substance actives.
On observe assez souvent une réaction initiale d’irritation (sensation de chaleur) mais qui ne dure pas.
On peut observer plus rarement une réaction allergique locale surtout quand le miel n’est pas correctement filtré.

Ce post est bien sur trop court pour aborder précisément toutes les indications et contre-indications du miel médicinal.

Pour en savoir plus
en Français
http://www.agroscope.admin.ch/imkerei/01810/02085/02095/index.html?lang=fr
propriétés antibiotiques naturelles du miel

en Anglais beaucoup plus d’infos possibles provenant notamment de Nouvelle-Zélande par exemple :

http://bio.waikato.ac.nz/honey/contents.shtml

Publié dans affections dermatologiques, médicaments | Marqué avec , , , , , | Laisser un commentaire

Pourquoi faut-il avoir du ROMARIN dans son jardin ou dans sa cuisine ?

Le ROMARIN rosmarinus officinalis est un arbuste très commun dans la région méditerranéenne  où il pousse spontanément.
Il s’adapte à de nombreux climats et terrains et une fois bien établi il ne demande pas beaucoup d’attention. C’est un arbuste buissonnant de pleine terre mais on peut le garder également dans un bac à fleurs sur son balcon ou sa fenêtre et l’abriter en hiver.
Son feuillage est persistant et ses fleurs attirent les butineurs.
Cette plante aromatique est un réservoir de composés très actifs d’un point de vue pharmacologique : huile essentielle, flavonoïdes et composés phénoliques.

Le ROMARIN plante médicinale des voies biliaires

Le romarin est une des plantes médicinales qui activent la sécrétion et l’excrétion de bile favorisant ainsi le drainage des voies biliaires et améliorant la digestion des graisses.
Une partie du cholestérol sanguin est éliminé dans la bile (et en partie réabsorbé).
L’augmentation du flux biliaire permet donc de faire baisser légèrement le taux de cholestérol et de lipides sanguins.
On  pensera à utiliser du romarin en cas de migraine digestive, de digestion lente des graisses, d’hypercholestérolémie mais aussi de troubles cutanés (eczéma par exemple).
Attention néanmoins si l’on est sujet à la lithiase biliaire (calculs dans la vésicule), l’augmentation des contractions de la vésicule peut entrainer une crise de colique hépatique.

Le ROMARIN anti-oxydant piégeur de radicaux libres

Le romarin contient des acides phénols qui sont non seulement absorbés et bien tolérés par l’organisme mais aussi connus pour leur pouvoir anti-oxydant donc anti-inflammatoire.
Ils sont utilisés pour préserver les aliments ou les cosmétiques mais on connait leur effet protecteur sur les différents tissus du corps notamment la peau (prévention du vieillissement cutané) ou les artères (prévention des accidents liés à artériosclérose).
On considère même qu’il peuvent ralentir ou prévenir l’apparition de certains types de cancers.

Le ROMARIN et son huile essentielle

L’odeur d’encens et de pin du romarin fait qu’on l’a utilisé très tôt pour fabriquer des parfums ou des eaux de toilette.
Les caractéristiques de son huile essentielle dépendent de l’origine géographique du romarin et de ses conditions de culture (climat et nature du sol).
On distingue en général 3 types d’huiles essentielles de romarin.
Les chémotypes à camphre et verbénone contiennent des substances qui irritent le système nerveux augmentant le tonus mais avec le risque de survenue de convulsions ou d’une crise d’épilepsie en cas de surdosage ou d’hypersensibilité cérébrale.
Le chémotype à cinéole (eucalyptol) est plus facile à utiliser et on peut l’employer en cas d’infection virale de type grippale ou de rhume, pour faciliter la guérison et prévenir une surinfection des bronches.

Comment utiliser le ROMARIN ?

Les rameaux feuillus de romarin se sèchent très bien et on peut les conserver plusieurs mois.
Le romarin se trouve facilement dans les rayons des aromates et est un composant dominant du mélange tout fait d’herbes de Provence en compagnie du thym, du basilic et de l’origan.
Le romarin peut se consommer en tisane et s’ajouter dans de nombreux plats soit soupoudré soit incorporé dans les sauces ou les eaux de cuisson.

Pour bénéficier des effets protecteurs du romarin il faut en consommer très régulièrement.


Pour plus d’informations sur les indications thérapeutiques et les posologies vous pouvez consulter la page dédiée à cette plante :

www.phytomania.com/romarin.htm

Publié dans compléments alimentaires, culture plante médicinale, diététique, Huiles essentielles, plantes médicinales, plantes utiles | Marqué avec , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Cultiver du ginseng dans son jardin

La culture du ginseng dans son jardin
Le ginseng est une plante revitalisante, qui donne du tonus et du plaisir de vie, qui permet de lutter contre le stress et contribue aussi à la protection contre les maladies dégénératives (cancer, diabète, maladies cardiovasculaires).
Les Asiatiques dans leur ensemble utilise aussi le ginseng et ses extraits pour lutter contre le vieillissement physique et psychique.
On comprend donc que le ginseng soit l’objet d’un commerce important et assez lucratif car cette plante est devenue rare dans la nature et doit être cultivée pour approvisionner le marché des plantes médicinales et des compléments alimentaires.
On sait que toute culture intensive et « industrielle » utilise engrais et pesticides , c’est inéluctable car la concentration en plante cultivée est trop importante fragilisant les défenses naturelles des végétaux et favorisant les infections parasitaires, ou par des microorganismes (champignons, bactéries, virus).
D’où l’idée de cultiver son propre ginseng.
C’est une plante qui n’existe pas à l’état sauvage en Europe mais que l’on trouve en Amérique du Nord et en Asie dans les régions tempérées plutôt froides.

Il n’y a aucun obstacle climatique ou de qualité de sol pour pratiquer cette culture en Europe.

Le ginseng est une plante de sous-bois qui craint le soleil

Le ginseng pousse naturellement à l’ombre des arbres et il faut donc recréer ce microclimat : terrain légèrement humide, mais bien drainé, assez léger pour favoriser le développement de la racine et faciliter le déterrage sans abimer le réseau racinaire, pH légèrement acide et pas d’exposition directe au soleil.
On peut donc planter notre ginseng à l’ombre de la maison coté Nord, derrière un mur ou une haie bien fournie, ou en sous bois.

Quatre années minimum de culture!!

Si l’on part de la graine, il faut 5 à 6 ans pour obtenir une racine utilisable, et 4 ans minimum à partir d’un jeune plant.
C’est assez long mais c’est une culture qui ne demande pas beaucoup d’attention. Le ginseng résiste bien au froid hivernal et redémarre au printemps ajoutant tout juste une feuille  supplémentaire chaque année.
Plus tard il fleurit et l’on peut récolter les graines quand elles sont bien matures (rouge vif).

Comment conditionner le ginseng ?

On peut soit sécher la racine entière soit sécher la racine fragmentée (découpée en rondelle) on obtient ainsi le ginseng blanc.
Il est parfaitement possible de faire une teinture alcoolique de ginseng , facile à employer et doser.

Un peu de documentation  et de conseils précis de culture

Il existe en France un fournisseur de plants
et de graines de ginseng :
http://www.ginseng-graines-plants.com


Informations en provenance du canada pour la culture en sous-bois. :

http://www.umoncton.ca/umce-foresterie/files/umce-foresterie/wf/wf/pdf/guide-techn-ginseng.pdf
http://www.gaspesielesiles.upa.qc.ca/fhtm/pfnl/Ginseng.pdf
http://www.agrireseau.qc.ca/erable/Documents/acer20.pdf

Publié dans compléments alimentaires, culture plante médicinale, plantes médicinales, plantes utiles | Marqué avec , , , , , , , | Laisser un commentaire

Extrait de pépins de pamplemousse, EPP : intérêt et conseils d’utilisation

Les pamplemousses (Citrus paradisii) et le jus de pamplemousse sont très consommés aux USA, c’est une tradition au même titre que l’habitude de boire un verre de jus d’orange au petit déjeuner.
Les industriels Nord-Américains qui commercialisent le jus de pamplemousse extraient également l’huile essentielle de pamplemousse des zestes du fruit et ont trouvé une utilisation pour les résidus du pamplemousse c’est à dire les graines (pépins) et le reste de la pulpe : « l’extrait de pépins de pamplemousse » (grapefruit seeds extract ou GSE).

Il s’agit d’un extrait très concentré des flavonoïdes du fruit qui sont transformés en un liquide très amer et un peu visqueux aux propriétés antibactériennes et antifongiques quand il n’est pas trop dilué.
Les Nord-Américains ont été les premiers à s’intéresser à cet extrait mais maintenant on en fabrique aussi en Europe selon des normes Européennes.

Que penser des extraits de pépins de pamplemousse?

Les flavonoïdes contenus dans les enveloppes des fruits des rutacées (orange, mandarine, citron, pamplemousse, pomelo etc.) possèdent des propriétés pharmacologiques intéressantes.
Citons par exemple la naringénine qui est antivirale, fait baisser le taux de cholestérol sanguin et bloque en partie un système enzymatique hépatique important le cytochrome P450.
Les flavonoïdes sont d’excellents piégeurs de radicaux libres, donc des antioxydants, anti-inflammatoires mais leur absorption digestive n’est pas très bonne.
L’extrait de pépin de pamplemousse est antibiotique sur de nombreuses souches bactériennes et antifongique comme l’ont montré plusieurs études in vitro (tube à essai ou boite de pétri).
On manque d’informations contrôlées sur l’effet de cet extrait sur l’organisme humain (in vivo), mais on peut raisonnablement conclure des expérience connues qu’il est utilisable :
– en soin externes (plaies, infection cutanée par des champignons)
– ou sur les muqueuses de la bouche, la gorge et des organes génitaux (bains de bouche, gargarisme, injection vaginale).
Les flavonoides sont également connus pour renforcer la défense immunitaire (prévention des infections).

La polémique sur la composition de l’extrait de pépins de pamplemousse.

Cet extrait de résidus de fruit a eu une notoriété immédiate outre-atlantique puis en Europe comme antibactérien et antifongique mais plusieurs analyses chimiques ont révélé la présence dans cet extrait dit « naturel » de substances synthétiques très antiseptiques mais pas du tout naturelles notamment des ammonium quaternaires, substances antiseptiques que l’on utilise aussi bien pour nettoyer les piscines que les eaux contaminées ou les surfaces souillées et qui font partie de la grande famille chimique des détergents.

Actuellement l’extrait de pépins de pamplemousse en vente en Europe est garanti sans ces produits synthétiques et toxiques mais doit être très concentré pour se conserver et quand ce n’est pas le cas doit être conservé au froid une fois le flacon ouvert.

Utilisation de l’extrait de pépin de pamplemousse

Au vu de la composition chimique de cet extrait et des diverses « expériences » de nombreux utilisateurs on peut préconiser l’extrait de pépin de pamplemousse garanti sans substances chimique de préservation (hormi un peu de vitamine C ou de l’alcool, et de la glycérine) :
– comme adjuvant conservateur des préparations cosmétiques (notamment faites à la maison, voir le site aromazone pour les dosages),
– comme désinfectant de la bouche et de l’oropharynx ( à la manière de l’HEXIDINE(chlorhexidine) ou de l’huile essentielle de clous de girofle) en gargarisme ou bains de bouche (y compris pour prévenir les infections virales saisonnières),
– comme désinfectant de la cavité vaginale en injection locale en cas de candidose récidivante,
– comme antiseptique et antifongique cutané.

L’utilisation par voie buccale est moins évidente car les flavonoïdes ne pénètrent pas facilement la barrière digestive.
Il semblerait néanmoins que la prise de cet extrait de graine augmente la résistance aux infections saisonnières et raccourcit l’évolution des troubles digestifs infectieux (colite, gastro-entérite) car il reste concentré dans le tube digestif.

Pour la posologie :
– Se conformer aux indications du fabriquant car les concentrations en flavonoïdes varient selon les marques.
– En général ne pas utiliser pur mais le diluer en fonction de la concentration initiale du produit.
– Pour une première utilisation diminuer la dose conseillée de moitié pour tester la susceptibilité personnelle.
– ne pas l’utiliser en cas d’allergie connue aux Rutacées = agrumes : citron, orange, pamplemousse, pomelo, mandarine, rue etc.
– Ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 6 ans et la femme enceinte : ce complément n’a pas été testé de façon approfondie et les flavonoïdes peuvent modifier le fonctionnement du foie, glande très importante pour la santé et l’équilibre corporel.

 


http://rainbowscivance.com/seed/grapefruit-seed-extract/
=========================================
Deux articles scientifiques parmi plusieurs que l’on peut consulter sur « PUBMED »
Eur J Clin Pharmacol. 2007 Jun;63(6):565-70. Epub 2007 Mar 20.
Adverse effects by artificial grapefruit seed extract products in patients on warfarin therapy.

J Pharm Biomed Anal. 2008 Aug 5;47(4-5):958-61. Epub 2008 Mar 28.
Validation of a quantitative NMR method for suspected counterfeit products exemplified on determination of benzethonium chloride in grapefruit seed extracts.

Publié dans compléments alimentaires, médicaments, plantes médicinales | Marqué avec , , , , , , , , | Laisser un commentaire

LES VERRUES BANALES

Tout le monde connait les verrues banales ou verrues vulgaires, petites excroissances de la peau, bien délimitées, un peu rugueuses au toucher, parfois molles, parfois assez dures et kératosiques.
Elles apparaissent sans signes précurseurs, sur le dos des mains et des doigts, les genoux, plus rarement le thorax ou les jambes.
Leur localisation sur les mains et les doigts est disgracieux et peut gêner dans certains métiers ou l’apparence des mains doit être parfaite.
Les autres localisations sont moins gênantes, mais la permanence de ces petites tumeurs bénignes est dérangeante et il faut savoir qu’elles peuvent se propager ailleurs sur le corps voir se transmettre à d’autres personnes car elles sont d’origine virale.

COMMENT ELIMINER LES VERRUES BANALES : traitements classiques

La verrue est d’origine infectieuse et un jour ou l’autre les défenses de organisme se chargent de stopper cette infection virale, la ou les verrues disparaissent alors sans laisser de cicatrice.
Cela peut prendre quelques mois (ou quelques années !!).
Si l’on veut aller plus vite il faut éliminer la verrue en la détruisant en utilisant différentes techniques, les plus employées sont:

– la congélation de la verrue par contact avec un objet très froid (azote liquide le plus souvent).

– l’élimination progressive de la verrue à l’aide d’une substance qui détruit la structure de la verrue (kératolytique) à base d’acide salicylique.

La première technique est expéditive, parfois un peu douloureuse, et nécessite généralement une consultation chez un dermatologue (hormis l’utilisation de « Cryopharma »).
La deuxième peut se faire à la maison en achetant une préparation adhoc en pharmacie (ex FEUILLE DE SAULE CORICIDE VERRUCIDE LIQUIDE (qui ne contient pas d’extrait de saule malgré son nom), CORICIDE LE DIABLE, pommade COCHON) .

COMMENT ELIMINER LES VERRUES : exemple avec deux plantes médicinales et un peu de patience.

LA CHELIDOINE
Dès l’apparition des beaux jours, la chélidoine, Chelidonium majus, réapparait au bord des chemins, près des murs ou parfois dans les murs quand ils sont anciens et en pierres un peu disjointes.
On la reconnait à sa feuille assez molle, vert pâle , découpée comme une feuille de chêne et à ces fleurs jaunes très précoces.
Si l’on coupe une tige ou une feuille on voit apparaitre un latex abondant qui devient jaune puis orangé.
Ce latex un peu caustique peut s’employer directement sur les verrues en applications quotidiennes ou biquotidiennes en évitant d’en étaler sur la peau saine.
La verrue devient noirâtre (c’est le latex qui s’oxyde à l’air) et diminue de taille assez rapidement jusqu’à disparaitre en général au bout de deux semaines(mais cela dépend sa taille).
LE THUYA
On utilise la teinture mère de Thuya en applications biquotidiennes jusqu’à dessèchement de la verrue,( le Thuya occcidentalis est antiviral et agit probablement sur la reproduction cellulaire).
L’utilisation de la teinture alcoolique de Thuya (ou mieux teinture-mère) marche surtout avec les verrues molles et pédiculées et moins bien avec celles qui sont très kératosées. En quelques jours la verrue devient brunâtre et elle disparait au bout de 2 à 3 semaines parfois plus tôt par frottement quand on se lave.
On trouve de la teinture mère de Thuya en pharmacie.
ATTENTION
Si vous n’êtes pas sur de la nature de la petite tumeur cutanée, ne faites rien et demandez conseil à une personne compétente, il y a toujours le risque de confondre une verrue avec un naevus (auquel on ne doit pas toucher) ou avec un petit cancer cutané qui nécessite un traitement approprié.


Publié dans médicaments, plantes médicinales | Marqué avec , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Le PEUPLIER NOIR (Populus nigra) et le peuplier tremble (Populus tremula) pour faire baisser le taux d’acide urique et comme anti-inflammatoire

On rencontre le peuplier noir en Europe le long des berges des grands fleuves et dans beaucoup de zones humides, on le reconnait à la forme triangulaire de ses feuilles (mobiles dans le vent) et à la couleur sombre de son écorce, il est très souvent parasité par des boules de gui surtout chez les vieux arbres.
C’est un arbre sauvage et indigène en voie de disparition car on le remplace dans les peupleraies par des variétés hybrides à croissance plus rapide.
Le peuplier tremble lui ressemble et possède des feuilles qui s’agitent au moindre souffle encore plus que celles du peuplier noir.
Au printemps les bourgeons de peuplier exsudent une résine que les abeilles utilisent pour colmater les fissures de leur ruche ou de leur abri naturel. Elles transforment cet exsudat, qu’elles mélangent avec d’autres résines, de la cire et leur salive, pour fabriquer une substance jaune qui devient noirâtre : c’est le (ou la) PROPOLIS.
Le propolis durcit un peu en séchant mais résiste aux intempéries, c’est une substance aux nombreuses propriétés pharmacologiques (antiseptiques, anti-inflammatoires, peut-être anti-cancéreuses).

Depuis très longtemps les bourgeons et les feuilles de peuplier noir sont employées en médecine traditionnelle européenne pour combattre l’arthrose, les rhumatismes et les infections des voies respiratoires supérieures.

Les études pharmacologiques modernes confirment le pouvoir anti-inflammatoire des feuilles qui contiennent un composé qui libère, une fois digéré dans le tube digestif, de l’ASPIRINE, naturelle celle-là, aussi active que l’aspirine synthétique de Bayer.
Le bourgeon contient des substances anti-inflammatoires (analogues aux tanins) et de l’huile essentielle (antiseptique respiratoire) et il augmente la diurèse (diurétique) en favorisant l’élimination de l’acide urique.

UTILISATION DU BOURGEON DE PEUPLIER NOIR

En phytothérapie on utilise surtout le bourgeon de peuplier noir en macération glycérinée, en teinture alcoolique ou tout simplement en infusion-décoction.

L’école française de phytothérapie préconise depuis longtemps l’extrait de bourgeon pour soigner l’artérite des membres inférieurs :
Populus nigra Bourgeons (macération glycérinée) 1D : 60 gouttes avant les 3 repas en association avec d’autres médicaments ou extraits de plantes vasodilatateurs et anticoagulants.

Pour faire baisser le taux d’acide urique :
Décoction-infusion : une cuillerée à soupe de bourgeons dans 250 ml d’eau 15 minutes d’ébulition à feu doux et 2 heures d’infusion, à boire en deux fois dans la journée par cure de 10 à 15 jours.
Ce traitement est intéressant en cas d’arthrose chez la personne en surpoids et qui présente une taux d’acide urique trop élevé et bien sur chez les personnes atteintes de la maladie de la GOUTTE ou sujettes aux CALCULS RENAUX à base d’urate.

D’une façon plus générale les extraits de bourgeons de peuplier sont légèrement anti-inflammatoires et antiseptiques (infections des voies respiratoires supérieures, douleurs liées à l’arthrose) et peuvent s’utiliser également en cure de 2 à 3 semaines pour renforcer le système immunitaire.


Publié dans médicaments, plantes médicinales | Marqué avec , , , , , , | Laisser un commentaire

Le virus VIH et le sida : comment éliminer le virus VIH? Nouvelles stratégies thérapeutiques et plantes médicinales.

La majorité des virologues et des chercheurs  qui s’intéressent au virus VIH et au SIDA sont d’accord pour attribuer la maladie SIDA à une infection parfois ancienne par le rétrovirus muté d’origine simienne le VIH.
Ce virus, qui parasite les cellules du système de défense immunitaire humain(lymphocytes)  provoque leur destruction au moment de la libération des nouvelles particules virales et peut induire également la mort par apoptose (lyse cellulaire programmée) d’autres lymphocytes non infectés par le virus VIH.
Cette destruction des cellules de défense de l’organisme permet, quand le nombre de lymphocyte est trop bas, le développement d’infections « opportunistes » et de cancers difficilement contrôlables.
Le traitement actuel associe plusieurs molécules qui ciblent le plus spécifiquement possible le virus du sida, empêchant sa pénétration dans les cellules ou sa reproduction intracellulaire.
Ces « thérapies antirétrovirales extrêmement actives » (HAART en anglais) permettent le plus souvent de stabiliser l’infection et de faire baisser la quantité de virus présents dans l’organisme jusqu’à la limite de détection des test viraux actuels. C’est un très grand progrès et cela permet des survies prolongées avec un minimum d’effets secondaires dus au traitement.
Malheureusement si l’on suspend ces trithérapies, le virus réapparait et envahit à nouveau l’organisme.
On sait maintenant qu’il peut rester à l’état « quiescent » et indétectable dans les lymphocytes et dans certaines parties du corps où les anti-rétroviraux n’arrivent pas à les atteindre.
On  cherche donc actuellement un moyen pour faire « sortir » ces virus de leur cachette tout en les empêchant de se reproduire.
C’est une stratégie complexe à mettre en oeuvre et un peu risquée car cela revient à faciliter une poussée infectieuse par le virus sans savoir à l’avance si on arrivera à la contenir.
Pour se faire on espérait beaucoup, il y a quelques années,d’une molécule (la PROSTRATINE)extraite d’un petit arbre (Homolantus nutans ou arbre mamala) originaire  des iles Samoa.
L’AIDS Research Alliance (Los Angeles) coordonne les recherches sur la prostratine (prostratin en anglais), des essais sur l’homme sont déjà en cours.
La synthèse de la prostratine  se fait assez facilement à partir du phorbol, substance d’origine végétale plus facile à obtenir que la prostratine elle-même.
Une autre source de prostratine a été découverte récemment dans une plante médicinale Chinoise (Euphorbia fischeriana).
D’autres molécules sont également testées parfois  associées entre elles et l’on garde bon espoir d’arriver un jour à éliminer complétement l’infection par le VIH.

Curr Drug Targets. 2011 Mar 1;12(3):348-56.
Activation of latent HIV-1 expression by protein kinase C agonists. A novel therapeutic approach to eradicate HIV-1 reservoirs

Finding a cure for HIV: will it ever be achievable?

Synergistic Activation of HIV-1 Expression by Deacetylase Inhibitors and Prostratin: Implications for Treatment of Latent Infection

De novo assembly of Euphorbia fischeriana root transcriptome identifies prostratin pathway related genes

AIDS Research Alliance

Publié dans médicaments, plantes médicinales | Marqué avec , , , , , | Laisser un commentaire

Huiles essentielles pour la trousse de voyage et la pharmacie familiale

Les huiles essentielles ont l’intérêt d’être efficaces, bon marché, faciles à utiliser quand on connait les règles de base de l’aromathérapie, elles tiennent très peu de place dans la pharmacie et se conservent plusieurs années dans un flacon en verre fumé à l’abri de la lumière, enfin on les achète sans ordonnance et dans toutes les pharmacies, boutiques spécialisées et sur internet.
La première des règles est de bien se renseigner sur leur utilisation : nombreux livres, sites internet et pour notre part deux pages  de conseils d’utilisation sur le site phytomania.

Introduction à l’aromathérapie
Huiles essentielles en pratique

La deuxième est de ne pas les utiliser chez l’enfant de moins de 6 ans et quand on est enceinte surtout les 3 premiers mois.

On peut se perdre dans le choix important des huiles essentielles c’est pourquoi je sélectionne ici pour une utilisation « familiale » 4 huiles essentielles (entre parenthèse le principal constituant).

Huile essentielle d' »eucalyptus »: Eucalyptus globulus ou radiata ( 1,8-cinéole)
Huile essentielle de « tea tree : Melaleuca alternifolia (terpinèn-4-ol)
Huile essentielle de « clous de girofle » : Syzygium aromaticum = Eugenia caryophyllus (eugénol)
Huile  essentielle d' »écorce  de cannelle » : Cinnamomum verum (cinnamaldéhyde)

Ces 4 extraits de plantes sont tous antibiotiques-antiseptiques (antibactériens, antifongiques, antiviraux) et dans un moindre mesure anti-inflammatoires.
Ils permettent de faire face à diverses infections locales ou plus générales sans avoir recours aux antibiotiques et peuvent « sauver » un séjour à l’étranger ou des vacances (infections de la peau, plaie infectée, brulure infectée, furoncle, mycose, infection respiratoire, rhume et « grippe », cystite, turista, gastro-entérite, douleur dentaire)

EXEMPLES D’UTILISATION

Huile essentielle d’eucalyptus :
Prévention des infections virales respiratoire et prévention des complications respiratoires des rhumes et autres affections qui s’apparentent à une « grippe ».
Désinfection de la peau et de la bouche (moins efficace que les autres huiles essentielles mais très bien supportée).
En inhalation : quelques gouttes dans un bol d’eau chaude ou sur un mouchoir (ou papier toilette), ou directement sur le haut du thorax, 3 fois par jour.
Par voie buccale : 2 à 4 gouttes 2 à 3 fois par jour (sur du pain, ou dans du lait par exemple)

Huile essentielle de tea tree :
Très bon antiseptique efficace aussi bien contre les bactéries que les champignons (mycoses).
Plaies et infection de la peau (y compris abcès), mycose cutané notamment celle qui se fixe entre les orteils dans les pays chauds.
Infections de la bouche (gingivite, aphte)
Infections urinaires (cystite, uréthrite)
Application directe sur la peau, ou diluée dans de l’alcool (40 à 70°), ou dans un savon liquide.
Par voie buccale : 2 à 3 gouttes 2 à 4 fois par jour

Huile essentielle de clou de girofle :
C’est un antiseptique  puissant et un anesthésiant local mais corrosif pour la peau, on l’utilise surtout quand on est loin d’un dentiste en cas de douleurs dentaires, de rupture de dent, de perte d’obturation dentaire, de carie évolutive et d’infection de la bouche (aphte).
2 gouttes en bain de bouche dans de l’alcool dilué ou dans un bain de bouche du commerce (genre listerine) ou une goutte directement sur la dent malade ou la carie (on met une goutte sur une allumette et on la dépose délicatement au bon endroit), deux fois par jour.

Huile essentielle d’écorce de cannelle :
Huile essentielle très antiseptique mais également corrosive pour les téguments (à utiliser diluée dans de l’huile ou du savon sur la peau).
C’est le remède des infections digestives et des gastro entérites, des « turistas », ainsi que des infections urinaires banales.
Par voie buccale :
2 à 3 gouttes 2 à 3 fois par jour (sur du pain, dans du lait, du miel ou sur un sucre, ou dans un boisson légèrement alcoolisée)

RAPPEL des précautions :
Attention aux yeux, pas chez le jeune enfant, ni la femme en début de grossesse, pas de traitement de plus d’une semaine (les doses s’accumulant dans l’organisme), arrêt immédiat en cas de signes d’intolérance (allergie, douleurs gastriques, spasme respiratoire).

Publié dans Huiles essentielles, médicaments | Marqué avec , , , , , , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire

Psyllium et syndrome de l’intestin irritable

Le syndrome de l’intestin irritable (ou troubles fonctionnels intestinaux ou colite spastique)associe des troubles principalement digestifs, non spécifiques et variables en intensité dont les principaux sont :

ballonnements digestifs, flatulences, éructations, diarrhée impérieuse ou au contraire constipation avec colite muqueuse, parfois alternance diarrhée-constipation, douleurs digestives à type de crampe intestinale soulagées par la défécation, migraine, réflexe gastro-colique exagéré (besoin d’aller à la selle de façon impérieuse après un repas abondant).

Cet ensemble de troubles digestifs est banal car très répandu (environ 20% de la population est touché un jour ou l’autre par un épisode d’intestin irritable).

Quelle conduite tenir devant ce type de troubles digestifs?

Chez une personne après 50 ans  qui n’a jamais eu ce type de symptomes il faut éliminer la possibilité d’un cancer du colon donc consulter un médecin.
Sinon il faut essayer de rechercher un élément déclenchant :

– principalement une intolérance ou plus rarement une allergie alimentaire : gluten, lactose, fructose, légumineuses (soja, arachide), fruits à coque (amandes, noix, noisettes), glutamate, nitrite….

– parfois une gastro-entérite infectieuse quelques semaines plus tôt.

– et le plus souvent on ne trouve aucune explication probante à la survenue de ce trouble digestif.

Graines de psyllium et syndrome de l’intestin irritable

On peut tenter d’atténuer les troubles digestifs du syndrome de l’intestin irritable par la prise de graines de psyllium : psyllium blond (Plantago ovata) ou psyllium noir (Plantago psyllium, Plantago indica ).
La graine est riche en mucilage non digestible qui augmente de volume en s’hydratant dans l’intestin.
Le mucilage agit à plusieurs niveaux :
– en augmentant le volume des matières dans le colon (contre la constipation)
– en absorbant l’eau en excès  (contre la diarrhée)
– en atténuant peut-être l’inflammation de la muqueuse du colon
– il semble également diminuer l’absorption du cholestérol et couper un peu l’appétit.

Comment utiliser les graines de psyllium :

Graines entières :

Environ deux cuillerées à soupe deux à 3 fois par jour, dans un verre d’eau froide et il est préférable (mais pas obligatoire) d’attendre une heure qu’elles gonflent en s’hydratant.

Poudre de graines broyées :
Une à deux cuillerées à soupe  deux à trois fois par jour dans de l’eau ou un jus de fruit.

Dans tout les cas penser à boire suffisamment dans la journée.
Arrêter bien sur en cas d’augmentation des troubles digestifs (ce n’est pas l’effet recherché!!)

Publié dans diététique, médicaments, plantes médicinales | Marqué avec , , , , , , , , , , | Laisser un commentaire