Dès l’apparition des premiers épisodes de froid, c’est à dire quand la température descend en-dessous de 5°C dans la journée, le nombre de cas de syndrome grippaux dus à des infections virales augmente.
La transmission des virus grippaux est en-effet meilleure quand la température baisse, elle s’atténue au delà de 25-30° C pour devenir difficile pour des températures de 30-35 °C tout simplement parce que l’enveloppe qui protège les virus grippaux est sensible à la température extérieure.
La protection donc la durée de vie des particules virales grippales diminue quand la température de l’air augmente et que le rayonnement solaire est plus fort.
Les virus véritablement grippaux (virus influenza) sont les plus dangereux car ils provoquent une maladie assez brutale avec forte fièvre et risque de complications.
Les deux types de virus grippaux les plus fréquents sont les types A et B, on complète leur identité par le type de protéines qui recouvre l’extérieur de leur enveloppe (H et N) par exemple virus AH1N1.
Lors des épisodes de grippe saisonnière plusieurs variétés de virus peuvent être présents et il est donc difficile de faire un vaccin totalement fiable et efficace.
Comment se protéger de l’infection grippale ?
Les mesures d’hygiène sont fondamentales car elles retardent ou limitent la transmission des virus, rappelons les plus importantes :
– Eviter si possible les lieux confinés et peuplés en cas d’épidémie déclarée.
– Se désinfecter les mains plusieurs fois par jour en cas d’épidémie car les particules virales (qui ne traversent pas la peau) restent viables beaucoup plus longtemps quand il fait froid et on peut s’infecter en portant les doigts souillés par des virus sur les muqueuses du nez, de la bouche ou des yeux.
– Porter un masque en sachant que pour assurer une protection réelle il faut un masque type chirurgical.
– Eviter de propager la maladie, si l’on se sent malade, rester chez soi ou porter un masque.
La vaccination qui en France est gratuite pour les personnes de plus de 65 ans se fait par un vaccin composite que les épidémiologistes essaient de prévoir au plus juste mais qui ne reflète pas la réalité de l’épidémie une fois qu’elle démarre. La vaccination renforce l’immunité mais ne garantit pas, loin de là, une protection complète.
Prévention de la grippe et plantes médicinales
Même dans les épidémies de grippe les plus importantes seule une partie de la population est touchée.
« Attraper » la grippe n’est pas une fatalité, on y échappe en grande partie grâce à la défense immunitaire naturelle que l’on peut encore renforcer avec l’aide de plantes médicinales, en s’alimentant de façon équilibrée et en pratiquant une activité physique régulière.
De plus, certains extraits de plantes limitent l’infection virale en s’opposant à la pénétration des virus dans les cellules des revêtements muqueux.
Les plantes médicinales antigrippales
On peut recommander:
Des plantes qui renforcent l’immunité de façon non spécifique :
Les plantes aromatiques qui contiennent des flavonoïdes et des « tanins » assimilables, essentiellement les labiées : thym, origan, romarin, basilic, sauge, menthe.
– En infusion quotidienne,
– ou très régulièrement dans l’alimentation ,
– ou en suppléments alimentaires sous forme de poudre de plantes en gélules ,
– ou de teinture mère .
Des extraits de plantes qui limitent l’infection grippale
– Les extraits de baies de sureau (sambucus nigra) que l’on trouve en spécialité (type sambucol) ou sous forme de »confiture » ou d’extraits en pharmacie,
– et les extraits de cassis (Ribes nigrum), baies de cassis en jus, sirop ou confiture et macération glycérinée de bourgeons.
Ces extraits de plantes ( Sambucus et Ribes) semblent nettement diminuer l’intensité de la grippe et sont surtout efficaces en prévention de l’infection car ils limitent l’infection des cellules un peu à la manière de l’anti-viral Tamiflu.
On les prendra donc quand le risque de contagion est manifeste à partir du début de l’épidémie.
Nous sommes moins en faveur des extraits d’echinacée.
Les huiles essentielles antivirales et qui augmentent l’activité ciliaire des cellules des muqueuses respiratoires.
Les plus efficaces sont les huiles essentielles à eucalyptol (ou 1,8 cinéole) chez l’enfant de plus de 6 ans et l’adulte.
Au choix ou en mélange mais en ne dépassant pas 6 à 12 gouttes au total et par jour (selon l’âge et la corpulence) :
Huiles essentielles d’Eucalyptus globulus ou Eucalyptus radiata ou Melaleuca quinquenervia (niaouli),
ou Huile essentielle de laurier noble (Laurus nobilis),
ou Huile essentielle de Ravintsara camphora .
– En application cutanée par exemple sur le haut du thorax ,après vérification qu’il n’y a pas d’intolérance (essai préliminaire avec une goutte pendant une journée) :
3 gouttes deux ou 3 fois par jour que l’on peut aussi diluer dans de l’huile de massage ou une crème de soins cosmétiques.
– Par voie buccale
Chez l’adulte :
2 à 3 gouttes 2 à 3 fois par jour dans du lait, du miel, ou sur un morceau de pain.
Chez l’enfant de plus de 6 ans :
Diminuer les doses de moitié.
Un apport en Vitamine C naturelle
Pendant la période hivernale on préconise les agrumes (mandarines, oranges, citrons, si possible sans conservateurs) qui apportent Vitamine C et flavonoïdes.
La grippe en région tropicale
La véritable grippe existe aussi dans les pays tropicaux mais à cause de la chaleur et donc de la mauvaise transmission de la maladie, les épidémies sont beaucoup plus limitées dans le temps, le pourcentage de la population touchée est plus faible et les complications en général plus rares.