Le RESVERATROL est un composé phénolique présent en petite quantité dans certains végétaux.
Il est plus connu depuis qu’on lui a attribué un rôle important dans ce que les anglo-saxons définissent comme le « paradoxe français » : nourriture riche en lipides mais faible taux(relatif)d’accidents cardiovasculaires (angine de poitrine, infarctus du myocarde) chez des gens qui consomment régulièrement du vin rouge.
Le resvératrol est synthétisé par la vigne en cas d’atteinte du raisin par une infection fongique (champignons) ou de stress hydrique (sécheresse).
Ce composé est surtout présent dans la peau du raisin et dans les enveloppes des pépins.
Les cépages à raisin coloré comme le pinot noir (vin de Bourgogne), les cépages du Languedoc Roussillon ( grenache, mourvèdre) et du Bordelais (merlot) peuvent en contenir une quantité suffisante pour qu’elle se retrouve dans le vin (rouge).
Les vins blancs en contiennent peu car dans le processus de vinification en « blancs » le contact entre le jus et les enveloppes du raisin est très court.
Beaucoup d’autres plantes ou fruit en contiennent notamment les mures du murier, les canneberges, les fèves de cacao (chocolat) et deux plantes exotiques : la renouée du Japon et l’ Alpinia zerumbet (« à tous maux » aux Antilles)
Le RESVERATROL PROTECTEUR DES TISSUS , ANTI-OXYDANT, ANTI-INFLAMMATOIRE et favorisant la micro-circulation sanguine cérébrale
Le vin contient de nombreux composés connus pour leur capacité à neutraliser les radicaux libres : tanins, anthocyanosides (qui donnent la couleur rouge au vin) et autres polyphénols.
Mais des études en laboratoire font penser que le resvératrol possède aussi un rôle important dans la protection des tissus contre les agressions physico-chimiques des radicaux libres.
Le resvératrol pourrait également agir à la manière de l’aspirine (en empêchant l’agrégation de plaquettes sanguines donc les thromboses et les infarctus qui leur font suite) ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens (comme le diclofenac ou l’ibuprofène) en réduisant l’action enzymatique COX-2.
Tout cela favorise la protection des tissus, ralentit leur VEILLISSEMENT et peut même contribuer à éviter la transformation cancéreuse des cellules dont l’ADN peut se détériorer suite à l’action des radicaux libres.
Les cellules de la peau (épiderme et derme) peuvent bénéficier de son action car elles font partie des tissus fragiles , en-effet les rayons UV produisent des radicaux libres et altérent directement l’ADN cellulaire.
Des études récentes montrent qu’un apport régulier en resvératrol améliore la MEMOIRE, permet de meilleurs performances intellectuelles surtout chez les personnes âgées et ralentit peut-être le développement ou les effets de la MALADIE d’ALZHEIMER.
Le resvératrol passe facilement la barrière intestinale et se retrouve dans le sang et les tissus, il est transformé par le foie (sulfaté ou glucuro conjugué) et éliminé dans les urines sous la forme conjuguée.
OU TROUVER LE RESVERATROL : LE VIN, LA RENOUEE DU JAPON, L' »A TOUS MAUX » des ANTILLES
Comme nous l’avons vu plus haut, il existe en quantité suffisante dans le vin rouge pour qu’une consommation régulière (mais modérée) de vin rouge (des cépages cités de préférence) assure un apport significatif de resvératrol. D’autre polyphénols présents dans le vin rouge associent leurs effet protecteurs à celui du resvératrol.
La renouée du Japon, Fallopia japonica, est une plante des pays tempérés originaire d’Asie et introduite en Europe comme plante décorative.
Elle est maintenant considérée comme très invasive.
La renouée du Japon peut se développer sur des terrains qui contiennent des quantités « toxiques » de métaux (notamment en aluminium et fer) : friches industrielles, voies ferrées.
C’est une plante alimentaire (on en consomme les jeunes pousses) et médicinale en Asie mais elle doit provenir de terrains non pollués.
Son rhizome frais contient environ 200mg par kg de resvératrol , c’est de là qu’on l’extrait dans l’industrie des compléments alimentaires.
On utilise le rhizome séché en infusion c’est un « thé médicinal » classique en Chine et au Japon pour prévenir les maladies cardiovasculaires et comme anti-inflammatoire.
L' »à tous maux » des Antilles ou Alpinia zerumbet est une jolie plante décorative, de la famille du gingembre et du curcuma, originaire également d’Asie et très apréciée également comme plante médicinale aux Antilles (surtout en Martinique).
C’est la plante du « rhume », des « grippes » et des troubles digestifs banaux (aérocolie, flatulence).
Elle est également diurétique et légèrement hypotensive. Les feuilles de cette plante contiennent de l’huile essentielle et des polyphénols dont le resvératrol.
La façon la plus simple de l’utiliser est la tisane, antigrippale, diurétique, hypotensive digestive et contre le vieillissement, « à tous maux » en quelque sorte!