HYPERTROPHIE BENIGNE DE LA PROSTATE OU ADENOME PROSTATIQUE
ET SON TRAITEMENT PAR LES PLANTES MEDICINALES
L'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) ou adénome prostatique se développe chez l'homme en général vers l'âge de 60 ans. C'est une affection très banale : on estime que près de 60 à 80 % des hommes (de race blanche) en sont atteints à 60 ans.
La survenue d'un adénome de la prostate est moins fréquente chez les hommes d'origine asiatique ou africaine.
Dans la grande majorité des cas, cette augmentation du volume de la prostate sera tolérée et ne nécessitera pas d'intervention chirurgicale ; des médicaments synthétiques et la phytothérapie sont parfois préconisés pour retarder le développement de l'adénome prostatique ou diminuer les troubles urinaires qui lui sont liés.
ACTUALITES PHARMACOLOGIQUES :
un stimulant immunitaire végétal, le BIRM
Le BIRM ou "modulateur biologique de la réponse immunitaire" nous vient d'Equateur en Amérique du Sud.
Son "découvreur" et promoteur est le Docteur Edwin Cevallos , actuellement chef du service d'oncologie médicale et de radiothérapie de l’hôpital métropolitain de Quito, et Directeur d'un institut qui travaille sur le cancer en Equateur.
Ce pays à cheval sur les Andes possède une vaste région "amazonienne" très riche en espèces végétales et où les tribus amérindiennes utilisent encore un grand nombre de plantes médicinales de la grande forêt et des pentes andines, la "yunga".
L'attention du Dr Cevallos a été dirigée vers un mélange végétal, utilisé traditionnellement en Amazonie équatorienne, où domine une variété locale de Solanum dulcamara (la douce amère). Sa position de cancérologue le poussait à trouver sinon une plante miracle du moins une plante ou un mélange de plantes qui pouvait aider les malades à surmonter les effets secondaires de la chimio ou radiothérapie, à savoir la baisse du nombre de leucocytes (globules blancs) qui normalement assurent la défense de l'organisme contre les infections.
Plantes indigènes d'Amérique du Sud et piraterie intellectuelle :
Le cas du MACA
Les plantes peuvent être brevetées
Depuis de 1970-1980 les pharmacologues recherchent activement de nouvelles molécules à partir de plantes exotiques (principalement des régions tropico-équatoriales), d'animaux marins ou de micro-organismes (bactéries, champignons).
Ces recherches sont très coûteuses et généralement le fait de compagnies pharmaceutiques privées.
Les étapes sont nombreuses avant la commercialisation : études pharmacologiques, études cliniques, obtention de l'autorisation de mise sur le marché.
Pour assurer l'avenir commercial du médicament, des brevets de fabrications sont déposés.
Quelquefois la plante médicinale ou son extrait ont été "découverts" par un ethno-pharmacologue lors d'une enquête auprès de populations ayant conservé un savoir traditionnel en la matière ou auprès de tradipratiens. C'est évidemment une source de conflit quand les usagers traditionnels découvrent qu'ils n'ont plus le droit de vendre la plante médicinale (qui est brevetée), d'utiliser son nom même vernaculaire (qui peut être breveté) et qu'ils ne bénéficient d'aucune retombée financière.