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COCA

ERYTHROXYLUM COCA
ERYTHROXYLUM NOVAGRANATENSE


ERYTHROXYLACEAE



Le cocaier ou arbre à coca est un petit arbre originaire des régions tropicales de l'Amérique du sud qui peut atteindre à l'état sauvage 5 à 6 m, mais est en général taillé pour rester plus court et permettre la récolte des feuilles .
Les branches, droites et alternes, sont souvent rougeâtres (d'où son nom Erythroxylum), les feuilles bien vertes ont entre 2 et 5 cm de long, elles présentent une partie centrale délimitée par deux lignes courbes surtout visibles sur la face inférieure.
En séchant elles restent planes, leur odeur est agréable, un peu aromatique (parfois odeur de thé quand elles commencent à sécher).
Les fleurs sont blanchâtres, pentamères, et les fruits des drupes oblongues, rouges, de 1 cm environ.

Erythroxyum coca et Erythroxylum novogranatense sont cultivés depuis très longtemps dans toute la région andine, il en existe plusieurs variétés.

On les rencontre principalement dans la zone équatoriale et tropicale humide (entre 300 et 2000 m) de l'Amérique du sud (Venezuela, Colombie, Equateur, Pérou, Brésil), sur les premières pentes des Andes (les yungas, comme dans la région bolivienne du Chapare), et la plaine amazonienne ; le cocaier peut s'adapter à d'autres régions et est ainsi présent dans d'autres pays à climat tropical ou sub tropical chaud avec une saison humide marquée (Mexique, Antilles, Afrique (Cameroun), Indonésie (Java), Sri-lanka (Ceylan), Australie)

COCA FEUILLE ALCALOIDE COCAINE ANTALGIQUE ANTI INFLAMMATOIRE MAL D ALTITUDE SOROCHO




COMPOSITION CHIMIQUE ET PROPRIETES

Les feuilles contiennent :

Sur un marché de village en Bolivie

Il existe d'autres espèces d'Erythroxylum ; dans une étude portant sur 51 espèces provenant de la Bolivie, du Brésil, de l'Equateur, du Paraguay, du Mexique, des USA, du Venezuela, de l'île Maurice, on note que beaucoup contiennent de la cocaïne et que l'espèce Erythroxylum laetevirens en possède un taux analogue à celui du cocaier cultivé.
Les botanistes pensent que la cocaïne et les autres alcaloïdes voisins protègent la plante contre les insectes.
La feuille de coca mâchée provoque une légère anesthésie des muqueuses de la bouche et de l'estomac. L'effet sur le système nerveux est beaucoup moins fort que celui de la cocaïne pure.

Selon la quantité de cocaïne ingérée, les effets ressentis sont : La cocaïne est en effet un anesthésique local et un sympathomimétique : il y a blocage du recaptage de la noradrénaline et donc, dans un premier temps, stimulation adrénergique (stimulation intellectuelle, sensation d'euphorie, augmentation de la chaleur corporelle, phénomènes de vasoconstriction locaux), suivi d'un effet déprimant sur le système nerveux (consécutif à l'inhibition du recaptage), avec sensation de fatigue psychique et physique. Les toxicologues estiment que la cocaïne n'induit pas de dépendance physique mais par contre très rapidement une forte dépendance psychique.


UTILISATIONS


Galettes de cendre végétale, marché de Bolivie

Les feuilles de E. coca sont utilisées comme stimulant dans la partie ouest de l'Amérique du sud. Depuis des siècles les Indiens des Andes mâchent de la coca (en moyenne 60 g par jour pour un habitué), souvent mélangée avec des cendres végétales (cendres de la quinoa ou de certaines racines de cactus, mélangées parfois à de la fécule de pomme de terre) ou de la chaux (la chaux ou la potasse des cendres favorise la libération chimique de la cocaïne).
En fait ces feuilles ne sont mâchées que pour les broyer et elles sont alors conservées sous forme d'une chique sur le côté de la bouche, la salive s'imprègne du jus de la chique qui contient la cocaïne ; l'alcaloïde pénètre aussi à travers la muqueuse buccale directement dans la circulation sanguine ; c'est l'utilisation la plus courante.
La feuille de coca se fume aussi mais c'est beaucoup plus rare.

En Amérique du sud on consomme maintenant de façon courante le thé de coca (maté de coca), il est mis en vente tout préparé sous forme d'infusettes (comme le thé normal) contenant environ 1g de feuille. Une étude a montré que le contenu en alcaloïdes de ces infusettes était variable, mais se situait aux alentours de 5 mg de cocaïne, et entre 0,1 et 3 mg pour les autres alcaloïdes significatifs (benzoyl ecgonine, methyl ecgonine, cinnamoylcocaine) ; la consommation d'une tasse de thé de coca correspondrait d'après cette étude à l'ingestion d'environ 4 mg de cocaïne, les métabolites de la cocaïne sont éliminés dans l'urine ; un test urinaire peut être alors positif à la cocaïne.

Chiquer la coca est une habitude très ancrée dans les populations indiennes des Andes, surtout chez les mineurs et les habitants des campagnes ; au Pérou et en Bolivie, il n'est pas interdit de cultiver la coca, mais les surfaces de cultures sont en théorie contrôlées et limitées. On trouve des feuilles de coca en vente libre (au poids) sur tous les marchés et dans beaucoup de boutiques.
Les spécialistes de cette drogue estiment que cette façon de la consommer n'est pas trop "dangereuse" mais qu'il y a risque d'addiction psychologique et de passage à l'utilisation de la cocaïne pure quand elle est disponible dans le pays.

Autres utilisations :

Les populations locales utilisent la feuille de coca comme médicaments :



Signes cliniques d'intoxication par la feuille de coca :

Les manifestations d'empoisonnement sont fonction de la quantité ingérée, et de l'accoutumance du malade à la cocaïne : au minimum, euphorie, excitation avec agitation, disparition de la fatigue, performance physique augmentée, meilleure résistance à l'effort; si la dose est plus forte, quelques hallucinations sont possibles avec tachycardie, mydriase, hypertension artérielle et parfois douleurs abdominales ; plus tard le système nerveux est perturbé (dépression) : la respiration devient irrégulière, on peut observer des convulsions ou un coma et des troubles cardio-vasculaires graves qui peuvent entraîner la mort.

En cas d'intoxication aiguë :

Retirer les feuilles de la bouche, la nettoyer et si possible favoriser le vomissement (par du sirop d'ipéca par exemple), sauf si la personne est inconsciente ou présente des convulsions.

L'intoxication chronique entraîne une baisse de la sensibilité de la muqueuse buccale, l'irritation locale par la chique de feuilles et les phénomènes vasoconstricteurs induits peuvent provoquer l'apparition d'ulcères buccaux ; on note une perte de poids, des troubles caractériels et une possible détérioration des facultés mentales.

La culture du cocaier et le transport de la feuille de coca sont interdits par des conventions internationales sauf dérogations particulières.
La drogue "cocaïne" (chlorhydrate de cocaïne) ainsi que les autres substances dérivées de la feuille de coca (pâte de coca, cocaïne "base", "crack") sont strictement interdites dans la majorité des pays.

RESUME

Imagesud : banque d'images de photos du Sud

LA DROGUE DES INCAS
Le cocaier est originaire de l'Amérique du sud où on le cultive depuis très longtemps, ses feuilles sont mâchées, chiquées, et ont aidé depuis des centaines d'années les Indiens des Andes a supporter les dures conditions de vie de l'altiplano et les travaux forcés des colonisateurs espagnols.
C'est une plante encore très utilisée en Amérique du sud.
On en extrait la cocaïne qui fut un des premiers alcaloïdes médicaux mais qui est maintenant une substance dont la possession et le commerce sont interdits dans le monde entier.

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