DIABETE et PLANTES MEDICINALES

INTRODUCTION ET GENERALITES

Le diabète (sucré) est la maladie (ou plutôt le syndrome) endocrinien le plus répandu.
On estime les diabétiques à plus de 500 millions (2023) dans le monde et ce chiffre, ainsi que le pourcentage de la population touchée, sont en progression constante (aux alentours de 6% dans les pays « riches »).
Le nombre de personnes atteintes d’un diabète sur le territoire français a plus que doublé en 20 ans d’après les chiffres de l’Assurance Maladie, passant de 1,6 million en 2000, à plus de 4 millions en 2023.

Plusieurs causes ou facteurs en sont responsables :
– certainement un meilleur diagnostic de l’état diabétique du à une plus grande facilité et une plus large détection (au niveau géographique) des troubles de la glycémie,
– certainement aussi une augmentation du pourcentage de la population touchée par ce « désordre » métabolico-endocrinien dans les pays riches où le coût relatif de l’alimentation a considérablement baissé et ou le stress quotidien a augmenté mais aussi dans beaucoup de pays « en développement » ; c’est même dans ces derniers que l’augmentation est la plus rapide.

Il faut différencier les deux types classiques de diabète :
– le diabete insulino-dépendant ( type 1, ou diabète maigre ou diabète du jeune) qui représente 20 à 25% des diabétiques, se révélant généralement assez tôt et qui relève principalement d’un traitement par l’insuline avec surveillance stricte de l’alimentation (de l’apport de glucides),
– les diabètes non insulino-dépendants ( type2 , diabete gras ou de la personne âgée) qui se révèlent plus tardivement et sont équilibrés le plus souvent par un régime (amaigrissant) hypocalorique-hypoglucidique avec ou sans traitement médicamenteux associé (principalement des sulfamides hypoglycémiants, des biguanides , l’insuline).

C’est ce dernier type de diabète qui semble en progression constante et qui peut être soigné par la phytothérapie.

Principaux traitements médicamenteux:

L’insuline est une hormone naturelle de régulation du métabolisme du glucose (le principal « sucre » du sang), sécrétée par le pancréas ;
elle diminue la teneur en glucose du sang (glycémie) en agissant à plusieurs niveaux :

  • par augmentation de la « capture » du glucose sanguin au niveau du foie et des muscles et de sa transformation en une substance de réserve, le glycogène,
  • par diminution de l’opération inverse (dégradation du glycogène),
  • par augmentation de la transformation du glucose en graisse (stockée),
  • et par augmentation de la synthèse des protéines à partir du glucose.

Les autres médicaments antidiabétiques sont artificiels :

  • les sulfamides hypoglycémiants augmentent de façon temporaire la sécrétion naturelle d’insuline,
  • les biguanides (inactifs chez le sujet non diabétique) augmentent l’utilisation du glucose par l’organisme, améliorent l’efficacité de l’insuline, diminuent la dégradation du glycogène et aussi diminuent l’absorption intestinale du glucose.

Le diabète est un désordre métabolique à l’origine (ou pathogénie) complexe qui peut entraîner des accidents graves (coma hypo ou hyper glycémique), mais qui s’accompagne aussi de complications secondaires variées (parfois plus difficiles à soigner que le trouble principale de la glycémie), liées à une perturbation du métabolisme des graisses (cholestérol, lipoprotéines) et à une augmentation de la création de  » radicaux libres  » chimiquement très réactifs et qui modifient le fonctionnement des cellules, voire entraîne leur destruction.
Parallèlement on observe des microréactions inflammatoires dans de nombreux tissus et surtout au niveau des petits vaisseaux sanguins ; la circulation sanguine est diminuée, les troubles trophiques et les infections favorisées.
Si les médicaments synthétiques antidiabétiques permettent le plus souvent de contrôler le taux de glucose sanguin, ils n’agissent en général pas sur les complications.

Depuis quelques années de nouveaux médicaments sont commercialisés pour soigner spécifiquement le diabéte de type 2, ils sont inefficaces et peut-être dangereux pour les patients atteints de diabète de type 1.
Ces nouveaux médicaments ciblent une molécule naturelle (GPL1) sécrétée par certaines parties du tube digestif (intestin) qui principalement:

  • augmente la sécrétion pancréatique d’insuline,
  • bloque la sécrétion de glucagon,
  • retarde le vidage de l’estomac
  • et agit sur le cerveau pour couper l’appétit (effet de satiété).

Tout cela limite la consommation d’aliment et induit une diminution du glucose sanguin (effet antidiabétique).

Il y a deux types de médicaments nouveaux :

  • certains agissent à la manière de l’hormone GPL1, d’autres retardent sa disparition dans l’organisme, car cette petite hormone GPL1 a une durée de vie très courte de quelques minutes.
    Ces nouveaux produits coutent très chers, en 2024, un traitement peut atteindre plusieurs milliers de dollars ou d’euros par an quand on n’est pas couvert par une assurance. Ces traitements ont beaucoup d’effets secondaires (notamment digestifs) et peuvent favoriser l’apparition d’un cancer de la thyroide.
    Ce sont des médicaments injectables qui nécessitent une injection par semaine, souvent à dose croissante.
    Ils sont souvent utilisés pour lutter contre le surpoids ou l’obésité.
    Dans la famille des analogues du GLP-1 à durée d’action prolongée : Sémaglutide (Ozempic, Wegovy), Dulaglutide (Trulicity), Tirzépatide (Mounjaro, Zepbound), Amycrétine ou Bydureon.
  • Ceux qui empêchent la disparition de l’hormone GPL1 , les gliptines : les données de pharmacovigilance rapportent de nombreux effets secondaires, parfois graves: insuffisances cardiaques (observées avec la saxagliptine mais pas chez les autres gliptines), troubles rénaux, problèmes immunitaires, pancréatites, troubles cutanés, douleurs articulaires invalidantes etc
    Donnés seuls contre le diabète, ils sont moins efficaces que la metformine tant au niveau équilibre du diabète que celui de la perte de poids.

PHYTOTHERAPIE ET DIABETE

Le diabete est une maladie ancienne dont les symptômes classiques : faim et soif importante avec augmentation du volume d’urine, maigreur ou au contraire obésité, risque de coma, sont bien connus par la majorité des guérisseurs ou tradipraticiens ;
de nombreuses plantes sont considérées traditionnellement comme antidiabétiques certaines sont à l’origine de la mise au point de médicaments ex : le biguanide metformine grâce au Gallega officinalis.

Devant l’augmentation considérable du nombre de diabétiques dans les pays dont le  » niveau de vie  » s’améliore (ex Inde, Chine, sud-est asiatique, pourtour méditerranéen), de nombreux chercheurs ont évalué l’action pharmacologique de ces plantes traditionnelles et donc leur intérêt en médecine quotidienne dans ces pays où les médicaments synthétiques sont malgré tout assez chers et où la tradition de médecine par les plantes est bien ancrée dans les mœurs ( ex : au Maroc, une enquête dans un groupe de diabétiques (type 2) révèle que 25% n’utilisent que des plantes pour se soigner).

Dans les pays « riches » où le traitement du diabète (insuline- médicaments) est d’un accès facile, il est apparu intéressant d’utiliser la phytothérapie, seule ou en complément, pour diminuer la dose de médicaments synthétiques, mais aussi parce que certains phytomédicaments semblent en même temps capables de lutter contre les complications du diabète (sclérose des vaisseaux sanguins, dépôt athéromateux, artérites et artériolites, hypertension, infections.)
Deux types de substances végétales semblent intéressantes :

celles qui agissent à la manière de l’insuline ou des autres médicaments hypoglycémiants :

  • en empêchant l’absorption du glucose au niveau intestinal
  • en augmentant la synthèse et la libération de l’insuline pancréatique
  • en diminuant celle du glucagon
  • en accélérant la consommation du glucose sanguin (absorption dans les cellules, synthèse du glycogène, des graisses ou des protéines)
    D’autres , principalement des tanins,agissent sur le diabete lui-même au niveau cellulaire, en favorisant l’action de l’insuline ( en diminuant la résistance à l’insuline) et sur les complications du diabète par leur pouvoir antioxydant et antienzymatique, neutralisant l’effet des radicaux libres et limitant la réaction inflammatoire dans les différents tissus.

Certains extraits de plantes contiennent parfois ces deux types de substances.

EXEMPLES DE PLANTES UTILISABLES

pour soigner le diabète (de type2) et ses complications

Allium cepa (oignon)

Les composés soufrés sont les molécules actives, la fraction extraite par l’éther éthylique est la plus antidiabétique.
Utilisation :
consommation quotidienne d’oignon cru à raison de 30 à 40 g par jour (assez difficile à supporter), mais l’oignon cuit et son extrait aqueux sont également hypoglycémiants (soupe, infusion), ou teinture mère (40 à 50 gouttes 3 fois par jour)
L’oignon possède des propriétés hypoglycémiantes, antihyperglycémiantes, antioxydantes et il abaisse le taux des lipides sanguins.

Allium sativum (ail)

Les composés soufrés sont modérément actifs sur la glycémie (assez instables) par contre ces mêmes composés sont intéressants pour leur action sur les complications du diabete : dyslipidémie sanguine (cholestérol et triglycérides) et complications cardio-vasculaires (plaques d’athérome, sclérose vasculaire)

Utilisation :
ail cru 1 à 2 gousses par jour (écrasée ou finement hachée),
ail en poudre 0,5 à 1g par jour (en gélules gastrorésistantes)
ail en teinture alcoolique (20 à 30 gouttes par jour)

voir la page sur l’ AIL sur phytomania

Eucalyptus globulus (eucalyptus)

L’huile essentielle d’eucalyptus (2 à 3 gouttes 3 fois par jour)
est un antiseptique des voies respiratoires
mais est aussi considérée par beaucoup de phytothérapeutes comme légèrement hypoglycémiante au même titre que la teinture mère (50 gouttes 3 fois par jour).
L’infusion de feuille est légèrement hypoglycémiante (chez l’animal artificiellement diabétique) par augmentation de la sécrétion d’insuline ;

Exemple d’utilisation :
une cuillerée à café de feuilles sèches brisées
dans une tasse d’eau très chaude,
10 minutes d’infusion,
2 ou 3 fois par jour
Cette infusion a tendance à couper l’appétit, ce qui peut aider à supporter le régime hypocalorique nécessaire à l’équilibre du diabète.
voir la page sur les EUCALYPTUS sur phytomania

Trigonella foenum graecum (fénugrec)

Les graines de fénugrec, connues pour leurs capacités à faire prendre du poids en cas d’amaigrissement ou de fonte musculaire, sont aussi hypoglycémiantes.
Elles contiennent, en particulier, un acide aminé (4-hydroxyisoleucine) qui accroît la libération d’insuline pancréatique aussi bien chez l’animal (rat) que l’homme.
Les extraits aqueux des feuilles sont également hypoglycémiants et antyhyperglycémiants.

Chez l’homme, un essai clinique, a montré que 50 g de poudre de graines, 2 fois par jour pendant 10 jours, chez des diabétiques non insulinodépendants, réduisait de façon significative la glycémie a jeun et la fuite urinaire du glucose ainsi que le taux de lipides sanguins.
L’effet hypoglycémiant est proportionnel à la dose ingérée qui pourrait donc être abaissée dans un traitement au long cours.
L’extrait éthanolique (teinture) est également hypoglycémiant chez l’animal (je ne connais pas d’essais chez l’homme).

Olea europea (olivier)

Les feuilles d’olivier sont traditionnellement considérées comme hypoglycémiantes ;
elles contiennent par ailleurs un sécoiridoïde, l’oleuropéoside, aux propriétés hypotensives et antioxydantes (qui permet donc de lutter contre la sclérose des vaisseaux sanguins et l’inflammation de leurs parois)

L’infusion de feuille est moins efficace que
l’extrait hydroalcoolique (teinture mère : 60 gouttes par jour)
la macération glycérinée de bourgeons en 1D (50 à 100 gouttes par jour)
ou la poudre de feuilles cryobroyées(0,5 à 1g par jour)
voir la page sur l’OLIVIER sur phytomania

Quelques plantes médicinales à tanin :

Juglans regia (noyer)
Rubus fructicosus (ronce)
Rubus idoeus (framboisier)
Fragaria vesca (fraisier)
Morus nigra (mûrier)
Vaccinium myrtillus (myrtille)
Camellia sinensis (thé vert)
Les feuilles et les bourgeons de ces plantes contiennent des tanins « médicinaux » et souvent d’autres composés protecteurs vasculaires ou anti-inflammatoires.
Les tanins inhibent certains enzymes déclenchant ou participant à la réaction inflammatoire, laquelle est peut-être une des causes de l’inefficacité (résistance) de l’insuline au niveau cellulaire.

L’infusion est la préparation la plus simple :

30 à 40 g de feuilles (une petite poignée)
dans 1 litre d’eau très chaude,
infuser 15 minutes,
boire 3 à 6 tasses par jour
Pour le thé vert se contenter des proportions de l’infusion traditionnelle.

On peut aussi employer les teintures mères quand elles existent:

ex : Vaccinium myrtillus
ou la macération glycérinée de bourgeons en 1D
de Juglans regia,
50 gouttes trois fois par jour

voir la page sur le NOYER sur phytomania

voir la page sur les MYRTILLES sur phytomania

Dans les régions tropicales et subtropicales on trouve de nombreuses plantes au potentiel antidiabétique ou dont les feuilles, l’écorce, les fleurs ou les fruits contiennent des tanins utilisables en médecine humain

Voici quelques exemples:

COSTUS ou « plantes à insuline ».

Deux espèces de  » COSTUS » sont souvent appelées « plantes à insuline » ou plus souvent  » plante insuline » ou « plante anti-diabète ».

  • CHAMAECOSTUS CUSPIDATUS anciennement COSTUS IGNEUS originaire de l’est du Brésil aux fleurs de couleur orange, les feuilles assez grandes et charnues poussent en spirale sur la tige, elles sont vertes avec des reflet violets sur leur face inférieure, la plante spiralée atteint 50 à 60 cm.
  • COSTUS PICTUS originaire du MEXIQUE et des pays voisins d’Amérique centrale aux fleurs jaunes teintées de points et de rayures rouges, les feuilles sont plus étroites, elles poussent en spirale sur la tige verte parfois teintée de rouge qui atteint 50 à 60 cm.

Les quelques études pharmacologiques sur ces plantes ne révèlent pas la présence de composés originaux ou présentant une activité pharmacologique particulière mais plusieurs études principalement en Inde montrent que les extraits de ces plantes ont des propriétés hypoglycémiantes et régulatrices de la glycémie.

Ces plantes sont désormais présentes dans de nombreux pays tropicaux et équatoriaux, elles sont acclimatées et cultivées en Indes, Indonésie et Philippines où elles font partie des pharmacopées locales ( notamment dans la médecine ayurvédique et La médecine siddha ).
Les parties médicinales des deux « Costus » couramment appelés « plantes à insuline » , »plantes anti-diabète » sont : surtout les feuilles, dans une moindre mesure les tiges et les rhizomes, l’huile essentielle de la plante entière.

Ces deux plantes ne font pas partie jusqu’à présent des pharmacopées de la médecine occidentale mais elles sont très utilisées en Asie (Inde, Indonésie, Philippines) et dans une moindre mesure au Mexique pour essayer de controler le diabète de type 2.

Les feuilles de ces plantes sont utilisées fraîches, séchées ou en poudre.

  • Les feuilles sont parfois juste mâchées, on absorbe alors le jus de feuille mélangé à la salive.
  • infusion de feuilles fraiches ou séchées à la manière d’un thé, une à deux fois parjour
  • ajout de poudre de feuilles (une à deux cuillerées à café) à la nourriture.

Momordica charantia (pomme coolie, momordique)

Très utilisée aux Indes malgré sont risque toxique ; la médecine ayurvédique emploie les extraits du fruit, des graines, les feuilles ou la plante entière.
La substance active probable est un peptide ( comme l’insuline).
Des essais cliniques chez l’homme (diabétique) ont montré que l’administration régulière d’extrait de Momordica charantia entraîne une baisse significative de la glycémie.
Cette plante (amère) est utilisée crue (jus, salade), cuite à l’eau (soupe, infusion, épinard), ou frite à l’huile.
voir la page sur les MOMORDIQUES sur phytomania

Catharanthus roseus ( pervenche de Madagascar)

C’est une plante considérée traditionnellement comme antidiabétique dans de nombreuses régions tropicales.
Elle contient de nombreux alcaloïdes.
L’expérience montre que les extraits aqueux et éthanoliques (teinture) des feuilles administrées par voie orale chez des rats normaux entraînent une légère baisse de la glycémie et sont antihyperglycémiques chez des rats artificiellement diabétiques.
Le  » thé  » de pervenche de Madagascar (mode d’absorption traditionnel) est peut-être aussi anorexiant (coupe l’appétit, donc favorise le suivi du régime).
voir la page sur la PERVENCHE DE MADAGASCAR sur phytomania

Syzygium cumini (jamelonguier, pistas)

Plusieurs parties de l’arbre sont hypoglycémiantes :
les graines (extrait aqueux et éthanolique, poudre), le fruit, les feuilles (décoction légère ou infusion).

C’est une plante qui contient beaucoup de tanin, les fruits sont astringents ;

les différents extraits entraînent une baisse assez rapide de la glycémie (probablement par libération d’insuline) avec synthèse de glycogène dans les muscles et le foie (ce qui correspond à l’action de l’insuline libérée)
On ne note pas d’effet toxique chez l’animal (rats diabétiques)

Ficus bengalensis (figuier sacré, banyan des Indes)

L’écorce de cet arbre majestueux (ou plutôt de ses racines aériennes) contient plusieurs molécules (glucosides et flavonoides) présentant des propriétés hypoglycémiantes et antihyperglycémiques.
Le glucoside « leucopélargonidine » est le plus efficace : effet hypoglycémiant et baisse des lipides sanguins avec augmentation significative de la libération d’insuline.
L’écorce contient aussi des tanins

Terminalia chebula,Terminalia belerica
Emblemica officinalis , Terminalia catappa

Ces arbres contiennent beaucoup de tanins.
En médecine traditionnelle Hindou, ils sont souvent utilisés dans des préparations associant plusieurs plantes.
La combinaison de leur extraits méthanoliques est commercialisée (Triphala);
administrée par voie orale, 100mg/kg/jour, elle abaisse de façon significative la glycémie (baisse de la résistance à l’insuline);
l’action antioxydante, antiradicaux libres, l’inhibition de certains enzymes (peroxydases) limitent la réaction inflammatoire tissulaire.

voir la page sur les TERMINALIA sur phytomania

Caesalpinia bonducella

C’est une liane puissante, épineuse, des littoraux tropicaux, souvent considérée comme une peste végétale envahissante.

Cette plante, originaire de la région indo-malaise était utilisée par les indigènes des îles Andaman et Nicobar pour soigner les symptômes du diabète.

Des essais sur l’animal ont montré que l’extrait aqueux et éthanolique (teinture alcoolique) de la partie extérieure de la graine (pas l’amande) semblent pouvoir contrôler l’hyperglycémie du diabete de type2 tout en diminuant le taux du cholestérol et des triglycérides sanguins.

Cette plante possède par ailleurs beaucoup d’autres propriétés médicinales.

LES JUJUBIERS

Les plus connus des JUJUBIERS sont :

  • Le jujubier de Chine ou Zizyphus vulgaris (probablement équivalent à Z. sativa et Z. jujuba) d’utilisaton très ancienne en alimentation et en médecine traditionnelle Arabe et Chinoise que l’on trouve dans les climats tempérés ou méditerranéens.
  • On le différencie de Zizyphus mauritiana ou jujubier tropical qui peut pousser dans les zones désertiques ou plutôt séches des régions sub-tropicales mais aussi dans les zones tropicales même humides en Afrique, dans la région Indo-pakistanaise, aux Antilles, en Amérique du sud.
  • Z. lotus et Z. spina-christi sont surtout présents dans le pourtour méditerranéen et au moyen-orient .

Les parties intéressantes des JUJUBIERS sur le plan diététique ou médicinal sont le fruit ( le (ou la) jujube), la graine et dans une moindre mesure les feuilles et les racines.
Les FEUILLES DE JUJUBIERS sont communément utilisées en emplâtres sur les plaies infectées ou non infectées dans les régions déshéritées ou quand on ne dispose pas d’antiseptiques ou de pansements.
Par son contenu en flavonoïdes et tanins, elle est utilisable en cas de diabète de type 2 modéré, sous forme d’infusion quotidienne.
On diminuera ou espacera la dose quotidienne en cas de constipation.
voir la page sur les JUJUBIERS sur phytomania

Phyllantus niruri

En médecine ayurvédique, on prescrit cette petite plante tropicale très répandue pour ses propriétés diurétiques et hypotensives (bien connues) mais aussi hypoglycémiantes à raison de 5g par jour par voie buccale en fractionnant cette dose dans la journée.

EXEMPLE DE POSOLOGIE :
Infusion : une petite poignée des parties aériennes dans 1/2 litre d’eau très chaude, 10 minutes d’infusion
2 à 3 tasses par jour (c’est très amer).
voir la page sur les PHYLLANTHUS sur phytomania

Punica granatum (grenade, grenadier)

Les fleurs rouges du grenadier contiennent du tanin mais en moins grande quantité que les autres parties de cet arbuste.
Elles sont considérées comme un remède contre le diabète dans la médecine Unani(Indes), ce qui a été vérifié chez le rat diabétique (dose : 400mg par kg)
voir la page sur la GRENADE et le grenadier sur phytomania

DIETETIQUE ET DIABETE DE TYPE 2

En général, le diabète de type 2 est une maladie lièe à une surcharge alimentaire prolongée.

Il faut donc rappeler l’importance d’un régime alimentaire hypocalorique équilibré pour atténuer le diabète de type 2.
Très souvent cela suffira, quand le diabète est modéré et que la résistance des tissus à l’insuline n’est pas constituée.

IL faut privilégier les légumes dans l’alimentation, notamment les « LEGUMES VERTS » : salade, pissenlit, épinards, mâche ou « boursette », pourpier, feuilles d’amaranthe (épinard sauvage), choux, chou canaque, feuilles de taro (calalou), feuilles de manioc, haricots verts , feuilles de MORINGA (raifort arborescent).

Ces légumes verts sont présents sous tous les climats (notamment les nombreuses variétés de CHOUX : chou vert, chou pommé, chou de bruxelles, choux chinois, brocoli, feuilles de colza, feuilles de chou-fleur …).

voir la page sur le CHOU CANAQUE sur phytomania

voir la page sur le MORINGA sur phytomania

voir la page sur le POURPIER sur phytomania

CONCLUSIONS

Les plantes médicinales ou leurs extraits semblent intéressants dans le cas d’un diabète non insulino dépendant (type2 ).
On prendra garde toutefois à ne pas supprimer brutalement les médicaments prescrits ou utilisés, mais à abaisser leur posologie progressivement (c’est le bon sens) jusqu’à la suspension éventuelle de leur prise mais toujours en surveillant l’évolution de la glycémie et de la glycosurie.
L’association de 2 ou 3 plantes paraît souhaitable, certaines agissent sur la libération d’insuline d’autres au niveau cellulaire périphérique, comme piégeur de radicaux libres, sur le métabolisme des lipides, l’hypertension.

Exemples de plantes des pays tempérés:
Oignon et myrtille
Oignon et noyer
Fenugrec et ronce
Fenugrec et olivier.
Les tanins ne sont pas sans dangers ; à forte dose ils perturbent la digestion et l’assimilation des aliments, entraînent de la constipation voire favorisent la cancérogenèse digestive.
On utilisera donc les plantes à tanin en cures limitées ou à dose réduite (thé vert, thé de ronce, teinture-mère de noyer ou de myrtille)

Les plantes antidiabétiques peuvent entraîner une chute trop brutale de la glycémie avec malaise hypoglycémique, voire coma, au même titre que l’insuline ou les autres médicaments hypoglycémiants, surtout si ces plantes sont associées à un traitement déjà existant et qui équilibrait le diabete.

Par ailleurs, la recherche d’un traitement bon marché amène parfois des malades du diabète à utiliser un peu n’importe quelle plante, certaines peuvent être antidiabétiques mais à des doses qui les rendent toxiques, d’autres sont trop dangereuses pour un usage antidiabétique (une enquête au Maroc révèle que certains malades utilisent pour soigner leur diabète des plantes aussi toxique que le laurier rose ou le ricin).
Comme toujours le bon sens doit prévaloir et les informations doivent être contrôlées ou vérifiées.

Ceci dit, les plantes médicinales peuvent dans certains cas (prédiabète, diabete modéré) être le seul traitement (associé au régime) et dans les autres cas (toujours diabète type2) peuvent contribuer à faire baisser la posologie des médicaments antidiabétiques tout en luttant contre les complications de cette « maladie ».

Dans le site www.phytomania.com/plantes medicinales de nombreuses plantes médicinales sont signalées comme pouvant aider à contrôler une diabète de type 2, quand bien sur leur utilisation est associée à un régime alimentaire adapté hypocalorique.

ABSINTHE ARTEMISIA ABSINTHIUM, LE CAJOU ou ANACARDIER, LE BANCOULIER, ASHWAGANDHA GINSENG INDIEN ,VIGNE ROUGE RAISIN VIN,VERNONIE NDOLE EWURO,POLYPORE VERSICOLORE,TAMARINIER TAMARIN, STEVIA, SPIRULINE,SAUGE OFFICINALE, SAPOTILLE, SAFOU NSAFOU, ROUCOU, GANODERME LUISANT REISHI, REINE DES PRES ULMAIRE, REGLISSE, RADIS, POURPIER, PISSENLIT, PERVENCHE DE MADAGASCAR, THE DE JAVA ORTHOSIPHON ,FIGUIER DE BARBARIE, OLIVIER, NOYER COMMUN NOYER NOIR, COLA KOLA, NEEM NEEM TREE, MYRTILLE CRANBERRY, RONCE MURES FRAMBOISES, MORINGA, MOMORDIQUE, MANGUIER, LIN, KUDZU KUZU, JUJUBIER, GRENADIER GRENADE, GOYAVIER GOYAVE, GINSENG-ELEUTHEROCOQUE, GENEVRIER, FRENE ELEVE EUROPEEN, EUCALYPTUS-NIAOULI, CITRONNELLE DES INDES, CHRYSANTHELLUM, BOURRACHE, GRANDE BARDANE, BAOBAB AFRICAIN, BADAMIER MYROBOLAN TRIPHALA, ASTRAGALE CHINOISE, ARGOUSIER, ANDROGRAPHIS, ACKEE, PHYLLANTHUS, KINKELIBA=QUINQUELIBA.

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