L’acné banale ou vulgaire ou de la puberté est un trouble inflammatoire et infectieux très banal et très commun qui perturbe par son côté disgracieux les années d’adolescence dans les deux sexes.
L’acné rosacée est une dermatose de l’age adulte dont l’origine, l’aspect, le traitement et l’évolution sont bien différents de l’acné de la puberté.
l’acné banale est le résultat d’une inadaptation de la peau et surtout des glandes sébacées aux changement hormonaux qui accompagnent la puberté.
La sécrétion du sebum, substance huileuse qui protège normalement la peau, devient trop abondante et trop visqueuse, elle gonfle les glandes sébacées qui n’arrivent pas à excréter le sebum en dehors du follicule pileux, le sebum va servir de milieu de culture à une bactérie présente sur la peau (Propionibacterium acnes), cela va entrainer une réaction inflammatoire (rougeur) qui peut aller jusqu’aux abcès avec risque de cicatrice par fibrose ultérieure.
SOIGNER L’ACNE
La prévention de cet acné banale permet de diminuer le volume des comédons et l’inflammation : détersion soigneuse et quotidienne de la peau, prévention des micro-traumatismes répétés, exposition modérée au soleil, et pour les garçons il vaut mieux parfois ne pas se raser ou espacer les rasages .
L’acné modérée et mal vécue est souvent pris en charge médicalement et les traitements proposés associent le plus souvent des antiseptiques cutanés (comme le peroxyde de benzoyle), des antibiotiques (des cyclines qui sont seulement bactériostatiques) et un traitement hormonal chez les filles (pilule).
On néglige souvent de traiter le « terrain », c’est à dire tout ce qui favorise l’aggravation de l’acné et l’utilisation des huiles essentielles qui sont à la fois antibactériennes et anti-inflammatoires.
ACNE BANAL, DIETETIQUE, PLANTES MEDICINALES
L’expérience montre que l’acné banale est souvent aggravée par des déséquilibres diététiques et des troubles intestinaux.
Il faut diminuer radicalement l’apport en sucres et en graisses de mauvaises qualités (boissons sucrées type jus de fruit synthétique ou coca, chocolateries, bonbons, biscuits sucrés, fritures) et en produits lactés (lait) et limiter les yaourts ou le fromage.
Il faut favoriser l’activité hépatique et biliaire pour drainer les voies digestives:
– extraits de pissenlit ou de romarin que l’on trouve en pharmacie,
– ou teinture mère de pissenlit (Taraxacum) ou de romarin (Rosmarinus) 50 gouttes 3 fois par jour.
L’acné peut s’accompagner d’un déficit en vitamine du groupe B ( en partie lié au mauvais fonctionnement intestinal) et l’on peut corriger ce manque de vitamines par des extraits de levure comme la « marmite » ou « vegemite » des anglo-saxons ou les extraits de levure en comprimés que l’on trouve sous forme de compléments alimentaires.
Localement : l’application de teinture mère de sauge officinale est anti-inflammatoire, légèrement antibactérienne et atténue l’effet des hormones sexuelles :
– Teinture mère de Salvia officinalis pure ou diluée dans de l’eau de toilette en compresses pendant quelques minutes 2 fois par jour sur les zones acnéiques (joues, front, thorax, cou), éviter bien sur les yeux.
Si l’infection des comédons et des kystes domine le tableau acnéique :
– La Bardane, Arctium lappa teinture mère, en application locale pure sur les lésions infectées et par voie buccale 100 gouttes (ou deux ml) deux fois par jour.
ACNE ET HUILES ESSENTIELLES
L’acné de la puberté et l’acné rosacée de l’adulte sont sensibles à l’action des huiles essentielles.
Les bactéries responsables de l’inflammation et de l’infection ( Propionibacterium acnes et le staphylocoque doré) sont sensibles à de nombreuses huiles essentielles et ne développent pas de résistances à ces huiles essentielles à la différence des antibiotiques.
Parmi ces huiles essentielles on choisit celles qui sont bien tolérées par la peau : huile essentielle de tea tree , Melaleuca alternifolia (à terpinène-4-ol) et huile essentielle de lavande vraie, Lavandula angustifolia.
– Huiles essentielles en application diluées dans de l’huile végétale (amande douce mais aussi huile d’olive). La concentration peut varier entre 2 et 5 % , en dessous c’est inefficace, au-dessus il y a risque d’intolérance au fil des jours.
Soit 50 gouttes dans 100 ml d’huile (1/10 de litre) pour 2 % , jusqu’à 100 à 125 gouttes pour 100ml d’huile (4 à 5 %).
Applications sur les zones acnéiques une ou deux fois par jours, on élimine le trop plein d’huile au bout de quelques minutes avec un tampon à démaquiller.
–Huiles essentielles de tea tree ou de lavande vraie dans un gel ( gel d’aloès par exemple) ou une crème : en général à deux pour cent soit 5 gouttes pour 10 ml de gel ou de crème. applications biquotidiennes.
Eviter le pourtour des yeux et limiter l’exposition au soleil, surtout avec l’huile de tea tree.