CALCIUM, SILICE, LAIT et LAITAGES, OSTEOPOROSE, INTOLERANCE AU LACTOSE

Tous les nouveaux-nés de mammifères (dont les humains) sont nourris grâce au lait produit par les glandes mammaires de la mère.
Le père possède aussi des glandes mammaires mais elles sont inopérantes car la sécrétion lactée dépend d’un équilibre, entre plusieurs hormones, uniquement réglé chez les femelles.
Au moment du sevrage le jeune commence à absorber des aliments divers et perd progressivement la capacité à digérer de grande quantité de lactose (le sucre du lait).
Les enzymes sécrétés par le système digestif et permettant la digestion du lactose et son absorption sous forme de sucre simple sont de moins en moins excrétés par les cellules de l’intestin voire complètement absents chez l’adulte.
C’est une règle quasi générale chez les mammifères, seule exception, les humains qui dans certains cas peuvent conserver une capacité à digérer le lait à l’age adulte.
Les populations qui ont domestiqué depuis longtemps les animaux produisant du lait se sont en-effet adaptées génétiquement à cette diététique particulière.
Néanmoins à l’intérieur de ces populations tout le monde n’est pas capable de digérer correctement le lactose du lait et des laitages à l’âge adulte.
Les matières grasses (lipides) et les protéines du lait ne posent en général pas de problème de digestion.

Que se passe-t-il quand la digestion du lactose du lait est incomplète ?

Dans ce cas les bactéries et les levures présentes dans l’intestin en profitent pour se développer avec comme conséquences :
– une irritation inflammatoire de la muqueuse intestinale,
– des gaz intestinaux désagréables s’accompagnant de douleurs digestives à type de crampes,
-des céphalées,
-des épisodes de diarrhée ou au contraire de constipation avec colite muqueuse et glaires.

Le lait, les laitages, les fromages, les plantes sources de calcium

99 % du calcium de l’organisme se trouve dans les os et les dents, le 1 % restant est dispersé dans les cellules et les liquides extracellulaires (comme le sang et la lymphe).
La quantité de calcium présent dans le sang est réglée très précisément, car c’est un élément fondamental dans le fonctionnement des cellules et du système nerveux.
Quand il n’y en a pas assez de calcium, il est libéré à partir des os ou mieux absorbé dans l’intestin, s’il y en a trop il est fixé sur l’os ou part dans l’urine.
Pour compenser la perte quotidienne de calcium (surtout dans les urines) il faut donc en absorber un peu dans les aliments.
Les diététiciens se sont pas d’accord sur la quantité nécessaire et la tendance actuelle serait à l’augmentation de cette dose quotidienne mais c’est très discutable.
L’OMS conseille 1/2 g de calcium par jour, ce qui me parait suffisant (sauf chez la femme qui allaite son enfant) alors que certains diététiciens prescrivent presque 2 g par jour chez tout le monde!!
Dans les pays occidentaux on encourage régulièrement dans les médias la consommation de lait, de laitages ou de fromages pour assurer l’apport en calcium mais sachant que la majorité des 7 milliards d’humains ne consomment pas de lait à l’âge adulte et ne présentent pas de troubles liés au calcium on est en droit de se poser la question sur l’intérêt du lait chez l’adulte connaissant le risque de mauvaise tolérance au lactose.
Le calcium est présent dans les plantes (les vaches se nourrissent d’herbe) et une nourriture équilibrée assure un apport suffisant en calcium .
On conseille un apport régulier:
– en légumes verts (épinards, choux, salade, pourpier, feuilles d’ortie, d’amarante , de moringa, de manioc etc..),
– en graines de légumineuses (pois, haricots, lentilles, extraits de soja),
– en amandes ou noix.
Cette liste n’est bien sur pas exhaustive.

La vitamine D et ses dérivés contrôlent l’absorption digestive du calcium.
Cette vitamine est synthétisée dans les téguments sous l’action de la lumière solaire (rayonnement UV) et comme elle est liposoluble on la trouve dans les graisses animales ou certaines huiles de poisson (classiquement l’huile de foie de morue).
Les plantes apportent, conjointement au calcium, du magnésium dont la présence est tout à fait indispensable pour rester en bonne santé.


Plantes, silice, calcium et ostéoporose

L’ostéoporose est une diminution de la densité de l’os qui devient fragile, les fractures sont alors à redouter.
L’ostéoporose survient d’abord chez la femme après la ménopause et les perturbations hormonales qui l’accompagnent mais elle touche les deux sexes à mesure qu’on vieillit.
L’apport en calcium est alors préconisé en association avec de la vitamine D, mais cela ne suffit pas car le déficit, dans l’ostéoporose, est structurel, c’est la matrice même de l’os qui est altérée.
La silice est sans doute une des réponses à ce trouble de la structure osseuse car le silicium est un élément important dans l’élaboration des fibres collagènes du tissu conjonctif (peau, artères mais aussi os).
Les végétaux comestibles sont une excellente source de silice assimilable :
– Farine de céréales( riz, blé, orge, avoine, seigle, …) et de sarrasin, plus la farine est complète plus il y a de silice assimilable car elle se trouve dans l’enveloppe du grain.
– Légumes secs ( pois lentilles etc..).
– Légumes verts (avec une championne : l’ortie).
– Fruits secs.
– Amandes et noix.
Certains végétaux concentrent la silice (la prêle, les bambous par exemple), on peut les préconiser sous forme de poudre, d’extraits ou de teinture mère .
Exemples de posologie
– Teinture-mère de prêle : 50 gouttes 1 à 2 fois par jour
– Poudre de prêle cryobroyée : 1 à 3 gélules par jour
– Décoction de prêle : une poignée de tige de prêle dans un litre d’eau, ébulition pendant 15 minutes, infusion au moins 15 minutes, une à deux tasses par jour (mauvais au goût).

Pour conclure :
Si l’on souffre de troubles intestinaux chroniques et irréguliers, il faut tester impérativement son intolérance au lait et aux laitages.
Pendant 15 jours, on élimine tout apport de lait dans l’alimentation ainsi que de laitages et de fromages.

Rien à craindre les os ne tomberont pas en poussière!!

Si le test d’exclusion du lactose n’est pas complètement concluant, on peut néanmoins diminuer l’apport de produits lactés qui ont tendance chez l’adulte à favoriser les fermentations et parallèlement on augmentera légèrement la quantité de légumes ou de graines de légumineuses dans l’alimentation.
Pour combattre l’ostéoporose, les végétaux comestibles cités dans cette page internet sont une source à la fois de calcium et de silicium assimilables qui ralentiront la dégradation de la structure de l’os.
On associera à cette diététique simple et naturelle un peu d’exercice physique quotidien (pour que les os soient sollicités ) et une exposition régulière de la peau à la lumière solaire modérée pour assurer la synthèse de la vitamine D.